Cette année encore, le canton d’Argovie occupe la première place dans l’indice de liberté, l’outil interactif d’Avenir Suisse. Le milieu du classement a toutefois subi des variations, surtout en raison de la détérioration des finances cantonales.

Depuis des années, la Suisse se place en tête des classements internationaux mesurant la liberté. On peut le dire: la liberté se porte bien en Suisse. Cependant, tous ces indices ont une chose en commun: ils ne tiennent pas compte des différences cantonales en matière de restriction de la liberté qui sont inhérentes à un système fédéral comme celui de la Suisse. Publié pour la première fois en 2013, l’indice de liberté d’Avenir Suisse se propose de combler ce vide. Basé sur 21 indicateurs, cet indice permet une comparaison transparente de l’application des libertés économiques et civiles dans les cantons. À côté de facteurs économiques, tels que la charge fiscale supportée par une famille moyenne, les taxes d’exploitation dans la restauration ou les monopoles cantonaux, l’indice répond aussi à des questions d’ordre social ou civil: les citoyens ont-il le libre choix de l’école pour leurs enfants? Combien de radars fixes surveillent-ils la vitesse sur les routes? Quels sont les délais moyens pour obtenir un permis de construire?

Argovie en tête, le Jura premier canton romand, Genève lanterne rouge

Cette année encore, le canton d’Argovie occupe la première place dans l’indice de liberté d’Avenir Suisse, en obtenant d’excellents résultats tant pour les libertés économiques que pour les  libertés civiles. En deuxième position, le canton de Schwyz obtient quasiment les mêmes valeurs qu’Argovie dans le domaine économique, mais ses indicateurs de liberté civile le placent tout juste au-dessus de la moyenne cantonale. Seules de légères variations sont apparues en milieu et en fin de classement.

Le Jura apparaît comme le premier canton romand et  doit son excellent classement à des valeurs exemplaires dans le sous-indice «Liberté civile». Le Valais le suit de peu, et se situe à la moyenne cantonale nationale. Bien plus loin viennent les cantons de Berne, ainsi que Fribourg, Neuchâtel et Vaud. Le résultat inférieur à la moyenne enregistré par les cantons de Suisse romande s’explique par leur absence de progression dans le classement des libertés économiques. Comme l’année passée, la «lanterne rouge» du classement national revient à Genève, derrière Uri et les Grisons. Malgré la baisse de la charge fiscale moyenne pour les familles (un facteur positif dans le classement), l’état des finances cantonales, ainsi que des «performances» catastrophiques dans certains critères de liberté civiles (durée d’obtention des permis de construire, densité incroyablement élevée de radars fixes) ne permettent pas à Genève de quitter ce 26e et dernier rang.

Des finances cantonales incontrôlables

L’examen approfondi des valeurs d’indice de cette année met en évidence des irrégularités pour deux indicateurs. D’une part, l’indicateur économique «Équilibre des finances cantonales» montre une tendance nationale à la baisse. D’autre part, l’indicateur «Délais pour obtenir un permis de construire» dans le domaine civil connaît une nette amélioration dans certains cantons, ainsi qu’en moyenne cantonale. Cependant, le délai d’obtention d’un permis de construire est difficile à déterminer et subit des variations annuelles. Il serait donc prématuré de parler d’un changement de tendance.

La liberté demeure un concept subjectif et n’est pas mesurable précisément. Chaque individu en a sa propre conception. C’est pourquoi l’indice de liberté d’Avenir Suisse est conçu de manière interactive. Chaque utilisateur peut sélectionner les indicateurs de liberté qui lui paraissent les plus importants. Essayez vous-même!