Couverture publication Avenir Suisse Le franc fort 2011
Pour l’heure, rien ne plaide pour l’abandon de la ligne actuelle d’une politique monétaire autonome s’appuyant sur la libre circulation des capitaux et un régime de change flexible – le système a fait ses preuves. Retenue également sur le front des interventions de politique économique, par exemple sous la forme d’un soutien public à certaines branches. Si, par contre, la forte pression à la hausse qui s’exerce sur le franc suisse devait continuer de s’accroître à la suite d’une dégradation de la situation dans la zone euro, entraînant une forte accentuation des tendances déflationnistes et récessives, ainsi qu’une chute abrupte de la compétitivité-prix des entreprises suisses, nous n’excluons pas qu’il soit opportun d’évaluer d’autres options. Parmi celles-ci notamment, l’option temporaire d’un objectif de taux de change, qui impliquerait l’abandon, temporaire lui aussi, de l’autonomie de la politique monétaire. Il va sans dire qu’une telle décision devrait s’appuyer sur un examen minutieux des coûts associés à ce changement de régime.