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Nos podcasts réunissent des spécialistes de l’économie, de la politique, de la recherche et de la société qui échangent sur la Suisse et son futur. Où faut-il agir d’un point de vue libéral ? Quelles solutions s’offrent à nous ? Comment peuvent-elles être mises en œuvre de manière efficace et efficiente ?

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Les derniers épisodes

«Le barrage de l’Hongrin, c’est 1 million de batteries Tesla»

Podcasts Podcast sur l’énergie avec Philippe Jacquod, Professeur à la HES-SO Valais, et Christian Petit, Directeur général du Groupe Romande Energie

La Suisse a connu un des hivers les plus doux depuis 1864, l’approvisionnement en électricité a pu être assuré sans peine. Mais la Suisse sera-t-elle prête à affronter l’hiver prochain ? Quelles sont les mesures à court terme pour garantir notre approvisionnement en électricité, tant pour la production que la distribution et la gestion du réseau ?


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«Ce n’est pas dans l’ADN suisse d’obliger à être dans un modèle de santé»

Podcasts Discussion sur les réseaux de soins avec Philippe Schaller (Réseau Delta) et Antoine Hubert (Réseau de l'Arc)

Comment fonctionnent les réseaux de soins et quelle est leur valeur ajoutée pour les patients ? Quels sont les modèles d’affaires, tant pour les médecins que pour les caisses-maladie ? Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, quel est l’intérêt pour le personnel soignant de rejoindre un tel réseau ?


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«Seul 1% des avoirs russes dans les banques proviennent de sources proches de l’Etat»

Podcasts Discussion avec Helene Budliger Artieda, directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie, Seco

Quel est le rôle de l’Etat en période d’inflation ? Faut-il plus ou moins soutenir la création de start-up après la crise du Covid ? Quelles sont les conséquences des tensions entre la Russie et l’Ukraine et plus récemment entre la Chine et les Etats-Unis sur notre politique économique et nos relations commerciales internationales ?

 


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«Dans la chaîne d’approvisionnement, une logique de blocs se remet en place»

Podcasts Podcast sur les montagnes russes des prix des matières premières

En avril 2020, en pleine pandémie, le prix du pétrole était sous la barre du zéro. Deux ans plus tard, c’était l’inverse : alors que la guerre en Ukraine éclatait et que les pays d’occident instauraient des sanctions contre la Russie, le prix du pétrole flambait pour atteindre des sommets, à plus de 120 USD le baril. Aujourd’hui, le prix est retombé au niveau d’avant l’invasion de l’Ukraine.

Dans ce podcast, nous accueillons Florence Schurch, secrétaire générale de l’Association suisse du négoce de matières premières et du transport maritime, ainsi que Samy Chaar, chef-économiste de la banque Lombard Odier à Genève, avec lesquels nous abordons les questions du rôle des négociants de matières premières dans la crise, l’impact des sanctions économiques sur les pays qui les appliquent et qui subit et profite de la hausse des prix. Aujourd’hui, la mondialisation évolue, et une logique de blocs se remet en place, avec le bloc chinois, russe et iranien d’un côté, et le bloc occidental de l’autre.

Pour en savoir plus, retrouvez notre publication (en anglais) Naviguer en eaux troubles (Trois options pour la Suisse dans ses relations avec la Chine).


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«Pour les médias, on a une situation de concurrence très asymétrique»

Podcasts Quelle politique des médias à l’heure du numérique ?

Il y a 100 ans, la RSR émettait sa première émission, marquant ainsi un tournant dans le monde des médias suisses. L’arrivée de la télévision, d’Internet et des réseaux sociaux furent d’autres jalons qui transformèrent en profondeur le secteur. Aujourd’hui, tout le monde peut créer son propre média, les acteurs établis comme les start-ups, par exemple heidinews. Les coûts de production pour développer des contenus écrits ou télévisuels et les coûts de diffusion sur la toile ont fortement chuté.

Dans ce podcast, nous accueillons Madeleine von Holzen, rédactrice en chef du journal Le Temps, et Mark Schelker, professeur et titulaire de la chaire d’économie publique à l’Université de Fribourg. Au cours de la discussion, Madeleine von Holzen souligne que le numérique a permis la démocratisation du monde médiatique. C’est une aubaine pour la population qui gagne ainsi un accès plus large aux médias, et pour ces derniers qui gagnent un accès direct à leurs lecteurs. Mark Schelker relève quant à lui la réduction des coûts de production grâce au numérique, sans ignorer le problème du découplage de la publicité vers d’autres hébergeurs de contenu. Les subventions financées par la redevance renforcent ainsi l’asymétrie de la concurrence entre le secteur public et privé.

Pour en savoir plus, écoutez notre podcast et consultez notre étude sur la politique des médias pour l’ère numérique.


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«Le fédéralisme est l’enjeu clé dans la discussion politique de la réforme de l’OCDE»

Podcasts Entretien avec Philippe Miauton, Directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, et Fabian Baumer, Vice-directeur de l’Administration fédérale des contributions.

La réforme fiscale de l’OCDE, soutenue par environ 140 pays, est en train de transformer radicalement l’imposition des entreprises. Dès 2024, les entreprises générant un chiffre d’affaires annuel de 750 millions d’euros ou plus devront être taxées au minimum à 15 % dans tous les pays où elles sont actives. C’est un taux plus élevé que celui appliqué dans de nombreux cantons suisses, ce qui nous exhorte à nous poser les questions suivantes :

  • Quelle est la marge de manœuvre de la Suisse pour appliquer cette réforme internationale ?
  • Quelles sont les conséquences dans la pratique pour les entreprises concernées ?
  • Si la concurrence fiscale est ainsi réduite, comment garantir l’attractivité de la Suisse ou d’un canton ?

Dans ce podcast, nous accueillons Fabian Baumer, Vice-directeur de l’Administration fédérale des contributions (AFC) depuis 2008, qui dirige la Division principale «Politique fiscale» et est également membre de la direction responsable pour la mise en œuvre de la réforme sur un plan national, et Philippe Miauton, Directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), ce qui lui permet de prendre régulièrement le pouls des entreprises multinationales concernées par la réforme dans le canton.

Au cours de la discussion, Fabian Baumer indique que si la Suisse ne mettait pas en œuvre cette réforme, d’autres pays l’ayant instaurée pourraient alors taxer nos multinationales à notre place. Il relève ainsi l’importance du calendrier pour que la Suisse soit prête à mettre en œuvre la réforme en même temps que les autres pays. Mais au-delà de la dimension internationale, la redistribution au sein de la Suisse représente un enjeu clé pour le fédéralisme. Philippe Miauton exprime sa crainte que la manne financière offerte par la réforme revienne à la Confédération et non aux cantons. Ces derniers ont besoin de ces moyens financiers pour compenser de façon ciblée la perte d’attractivité fiscale propre au tissu économique local.

Pour en savoir plus sur les enjeux de cette réforme et mieux comprendre ce que devrait être la réponse de la Confédération et des cantons dans sa mise en œuvre, consultez notre étude «Le meilleur des mondes fiscaux», parue en août 2022.


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«Il ne faut plus parler de produits péchés, on n’est pas à l’église»

Podcasts Entretien sur le rôle du secteur privé dans la santé publique : opportunités et défis, avec Bettina Borisch, Professeure à l'Institut de Santé Globale à Genève, et Diego Taboada, Senior Researcher à Avenir Suisse.

Les maladies transmissibles, le Covid-19 ou la variole du singe plus récemment, ont dominé le débat de santé publique ces dernières années. Mais même en 2020, malgré les 9000 personnes ayant succombé au Coronavirus, les maladies non-transmissibles, comme le cancer ou les maladies cardiaques, restent les deux premières causes de décès en Suisse.

De nombreux facteurs de risques favorisant le développement de telles maladies sont liés à nos habitudes, comme la sédentarité ou une alimentation déséquilibrée. Si la santé est avant tout une thématique individuelle, les coûts directs et indirects liés à ces maladies sont supportés par la collectivité. Voilà pourquoi de nombreux experts et élus politiques attendent de l’Etat une intervention plus déterminée. Le secteur privé, en particulier le secteur agro-alimentaire, est souvent relégué à un rôle de second plan, et fait souvent l’objet d’interventions politiques.

  • Quelles sont les opportunités, mais aussi les défis pour le secteur agro-alimentaire ?
  • Les pratiques à l’étranger peuvent-elles servir d’exemple à la Suisse ?
  • Quel rôle le secteur privé peut-il jouer dans la prévention ?

Dans ce podcast, nous accueillons Bettina Borisch, experte en santé publique, avec de nombreux mandats sur le plan international et au sein de l’OMS, et Professeure à l’Institut de santé globale à Genève depuis 1995, et Diego Taboada, Senior Researcher à Avenir Suisse dans le secteur de la santé et également auteur d’une étude publiée en 2022 intitulée «Plus d’initiative privée dans la santé publique».

Lors de la discussion, si Bettina Borisch souligne la nécessité d’encourager une baisse de la production et de la consommation de produits à risque comme le sucre, le sel et les matières grasses, elle trouve peu approprié de parler de produits-péchés. Cette appellation culpabilise les victimes d’obésité et de tels termes s’avèrent contreproductifs dans la lutte contre les maladies non-transmissibles. Diego Taboada indique que si plus de transparence est en effet nécessaire, il est inutile de rendre le nutri-score obligatoire, car les entreprises l’utilisent déjà, en réponse à des exigences de plus de transparence de la part des consommateurs. Les entreprises ont un rôle à jouer car elles sont les mieux à même de répondre à la demande des consommateurs.


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«En trois mois, la politique de sécurité européenne a fait plus de progrès qu’en 30 ans»

Podcasts Entretien sur la crise en Ukraine : un point de bascule pas encore atteint ? Discussion avec Jean-Marc Rickli, Directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité (GCSP) de Genève.

Personne ne pensait le 24 février dernier que la Russie allait envahir l’Ukraine. Et pourtant. Cet acte de guerre fut un point de bascule dans l’histoire : face à cette invasion, la Suisse et l’UE ont fait preuve d’une détermination et d’une rapidité surprenantes. La Finlande et la Suède ont mis fin à leur politique de neutralité et ont déposé leur demande d’adhésion à l’Otan et l’Ukraine quant à elle, désire rejoindre l’UE.
Dans ce podcast, Jean-Marc Rickli et Jérôme Cosandey abordent les questions suivantes :

  • Quelles sont les conséquences géopolitiques de ce conflit pour la cohésion de l’Europe en général et de ses organisations internationales ?
  • Qui, entre les Etats-Unis et la Chine, profite le plus de ce conflit en Europe ?
  • Quels enseignements les dirigeants d’entreprises doivent-ils tirer pour le bon déroulement de leurs affaires ?

Au cours de la discussion, Jean-Marc Rickli souligne que la guerre en Ukraine n’est pas le seul événement menant à une nouvelle politique sécuritaire en Europe. Depuis le début du XXIe siècle, les ambitions hégémoniques de la Chine ainsi que l’affirmation continue de la Russie (invasion de la Géorgie, de la Crimée et du Donbas) y ont contribué. Les USA et leur retrait inattendu de l’Afghanistan ont mis les européens devant leurs responsabilités. En parallèle, bien des pays ont misé sur la technologie américaine pour développer leurs systèmes de défense aérienne (voir figure ci-dessous).

Bien que des avions de chasse aient été développés en Europe (Gripen, Eurofighter et Rafale), 10 pays ont choisi le modèle US F-35, notamment en raison de son interopérabilité au sein de l’Otan.

Les entreprises, quant à elles, font face à de nouveaux défis stratégiques : les crises du Covid et en Ukraine ont révélé notre dépendance à certaines matières et technologies. D’autre part, les entreprises devront toujours plus choisir entre des standards et normes différents, portés par les systèmes rivaux que sont la Chine et les Etats-Unis. Sous la pression des grandes puissances, elles risquent de devoir choisir leur camp et devront opérer un «découplage technologique».

Pour en savoir plus, retrouvez deux études d’Avenir Suisse :


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«Aujourd’hui, on refuse entre 30 et 40 % des demandes RHT»

Podcasts Podcast sur les avantages, mais aussi les risques des RHT prolongées avec Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi (VD) et Marco Salvi, économiste chez Avenir Suisse.

Au début de la pandémie, de nombreuses entreprises ont été contraintes de suspendre leurs activités. Pour les soutenir, des mesures financières ont été mises en place. Notamment, les conditions pour obtenir des prestations en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) ont été assouplies :

  • Le cercle de bénéficiaires a été fortement élargi (p. ex. les personnes en contrat à durée déterminée).
  • Les conditions d’octroi ont été facilitées (p. ex. plus de délai d’attente, formulaires simplifiés).
  • Le niveau des prestations a été relevé à 100 % du dernier salaire pour les personnes à revenu modeste.

Au plus fort de la crise, en avril 2020, près d’un salarié sur quatre en Suisse bénéficiait des RHT. Quelles ont été les conséquences pour le marché du travail ? Comment les entreprises, mais aussi l’administration, ont pu gérer une telle vague de demandes ? Faut-il, et si oui, quand faudra-t-il revenir à la définition initiale des RHT ?

Au cours de la discussion, Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi du canton de Vaud, souligne que la situation économique a changé, suite aux réouvertures des magasins et restaurants, et que les demandes de RHT sont examinées de façon plus stricte. Entre 30 et 40 % des demandes sont aujourd’hui refusées, alors qu’environ 95 % étaient acceptées lors de la première vague de Covid.

Marco Salvi, responsable de recherche et spécialiste du marché du travail chez Avenir Suisse, estime que les RHT, si elles perdurent trop longtemps, risquent de repousser le problème du chômage à plus tard, ce qui entrave le changement structurel. Les habitants de notre pays ont changé leurs habitudes durant la crise de façon durable, ce n’est pas à l’Etat de maintenir figée une économie en mutation.

Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre étude sur les conséquences de la pandémie sur le marché du travail suisse : En pleine forme ? – Avenir Suisse (avenir-suisse.ch).


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«On n’assure pas la stabilité des prix sans indépendance»

Podcasts Entretien avec Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale de la BNS, et Juan Flores, Professeur d'histoire économique

Alors qu’on n’en parlait plus depuis des années, l’inflation fait sa réapparition sur les marchés et amène son lot d’incertitudes. Dans notre société, individus et entreprises ont besoin de confiance dans la stabilité de la monnaie. D’un côté, les consommateurs veulent être sûrs de la stabilité des prix, et de l’autre, les entreprises ont besoin de la stabilité des taux de change, notamment pour les ventes et achats à l’étranger. La BNS (Banque nationale suisse) joue un rôle crucial pour établir une relation de confiance, mais elle a également besoin de celle de la société, de l’économie et de la sphère politique pour garantir son indépendance.

Quelles sont les conditions nécessaires pour que cette relation de confiance perdure ? L’autonomie dont jouit la BNS pour remplir son mandat est-elle menacée ? Que nous enseigne l’histoire des banques centrales, en Suisse et dans le reste du monde ?

Nous avons convié pour ce podcast deux invités, Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale de la BNS. Depuis 2015, elle est responsable du 3e département de cette dernière (marchés financiers, gestion des réserves, opérations bancaires et informatique), et Juan Flores, Professeur à l’UNIGE au département d’histoire, économie et société. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages au sujet de la dette souveraine et du rôle des intermédiaires financiers dans les crises bancaires et monétaires.

Andréa M. Maechler insiste notamment sur le fait que la stabilité des prix est un bien public essentiel. Celle-ci permet la création d’un contexte de prévisibilité, de stabilité, et donc de confiance. Elle explique également pourquoi l’indépendance est une prérogative essentielle pour que la BNS puisse remplir son mandat. Pour Juan Flores, la confiance dans les banques centrales est une valeur qui se construit sur le long terme. Le rôle de ces institutions a évolué au cours du siècle dernier. La stabilité actuelle en Suisse n’est ni le fruit du hasard, ni un acquis.


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https://www.avenir-suisse.ch/fr/podcasts