Dans le préambule de la Constitution fédérale, on peut lire : «Seul est libre celui qui use de sa liberté». La notion de liberté y est inscrite 75 fois au total.

L’indice de liberté d’Avenir Suisse ne permet pas d’évaluer qui fait quel usage de ses droits à la liberté. En revanche, il permet d’évaluer et de comparer l’ampleur de la liberté que les cantons suisses et la Principauté de Liechtenstein accordent à leur population. Pour ce faire, 29 indicateurs ont été évalués cette année dans les deux domaines de la liberté économique et civile.

Le document sur la méthodologie définit la liberté telle que nous l’évaluons, comment les indicateurs intégrés dans l’indice sont définis en détail et comment les sous-indices de la liberté économique et civile sont formés à partir de ces derniers. Par ailleurs, toutes les données figurent désormais dans un document Excel.

Le classement

Le canton d’Argovie se hisse en tête de l’indice de liberté 2024 d’Avenir Suisse. Il est le seul canton à afficher de très bonnes valeurs tant pour la liberté économique que pour la liberté civile. La deuxième place revient au Liechtenstein, qui est également évalué depuis cinq ans. Le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures complète le podium. Vous trouverez de brèves explications des résultats pour les 26 cantons et le Liechtenstein répertoriés sous les sigles suivants :

AG, AI, AR, BE, BL, BS, FR, GE, GL, GR, JU, LU, NE, NW, OW, SG, SH, SO, SZ, TG, TI, UR, VD, VS, ZG, ZH, LI


La figure ci-dessus représente la liberté économique et la liberté civile de tous les cantons sur deux axes. Elle montre que, s’il existe une corrélation entre les performances des cantons dans les deux sous-indices, celle-ci est, le cas échéant, négative. Cela apparaît plus clairement si l’on fait abstraction du canton d’Argovie, qui fait figure d’exception. Si un canton se trouve dans la moitié inférieure des deux indices partiels, il y a de fortes chances qu’il se trouve même dans les dernières places du classement général, et il en va de même pour le scénario inverse.

Le fait que les cantons obtiennent en moyenne des valeurs plus élevées pour le sous-indice de la liberté économique que pour celui de la liberté civile pourrait inciter à confirmer un cliché : «vous voyez, la Suisse est libérale sur le plan économique, mais conservatrice sur le plan sociétal !». Indépendamment de ce que l’on pense de cette affirmation, il faut souligner que ce n’est pas ce que l’on peut déduire de cet indice. Les valeurs des libertés économiques ont tendance à être plus élevées que celles des libertés civiles, car les indicateurs quantitatifs dominent dans les premières. Pour ces indicateurs, le meilleur canton (voir méthodologie) obtient automatiquement 100 points. En revanche, les indicateurs qualitatifs dominent pour les libertés civiles. Ici, même les meilleurs cantons ne remplissent souvent pas tous les critères et n’obtiennent donc pas 100 points. Cela se traduit en moyenne par des scores plus faibles.

Un autre élément frappe à la lecture de la figure : une forte formation de clusters des régions linguistiques. Les six cantons qui se situent au-dessus de la droite de 45°, c’est-à-dire les cantons dans lesquels les libertés civiles ont été en moyenne mieux évaluées que les libertés économiques, sont tous latins : Vaud, Jura, Genève, Neuchâtel, Fribourg et le Tessin. Seul le canton du Valais, également majoritairement francophone, se situe en dessous de cette ligne. La caractérisation parfois perçue comme un stéréotype de la Suisse alémanique, considérée comme plus proche de l’économie mais moins libre sur le plan sociétal, trouve ici un nouvel argument.

De ce point de vue, la corrélation négative entre les deux types de liberté disparaît également. En effet, on ne la retrouve pas au sein des clusters linguistiques. Des libertés civiles plus grandes ne portent donc pas nécessairement préjudice aux libertés économiques plus faibles. Cela signifie également que les cantons peuvent et devraient encore beaucoup apprendre les uns des autres par-delà les frontières linguistiques. Par exemple, un environnement fiscal attractif (que l’on trouve plutôt en Suisse alémanique) n’empêche pas un canton de faciliter la participation politique des étrangers installés (que l’on trouve plutôt en Suisse romande).

Un document Excel avec toutes les données

Cette année, nous avons amélioré la transparence de nos résultats. Désormais, toutes les données ont été préparées dans un document Excel accessible à tous. On y trouve non seulement les valeurs de l’indice et les classements des cantons pour tous les indicateurs, mais aussi les valeurs effectives des différents indicateurs. Certains comportent plusieurs composantes. Celles-ci sont présentées dans un autre onglet. Enfin, le dernier onglet contient une série chronologique avec les classements de tous les cantons depuis 2009.

La liberté est une notion subjective. Chaque individu peut juger différemment si une loi est perçue ou non comme une restriction inutile limitant les options d’action individuelles. C’est pourquoi l’indice de liberté d’Avenir Suisse est interactif : dans l’onglet intitulé «Valeurs de l’indice», chaque indicateur peut être sélectionné ou désélectionné individuellement (colonne D) afin de créer un indice de liberté selon ses propres préférences. Seuls les indicateurs sélectionnés sont pris en compte dans les valeurs moyennes pour la liberté économique et civile. L’onglet «Rangs» s’adapte ainsi automatiquement, tout comme le diagramme en bulles des 26 cantons et du Liechtenstein sur les deux premières fiches.

Dans l’onglet «Rangs historiques», vous trouverez en outre un graphique interactif avec des séries chronologiques pour tous les classements. Il vous suffit de sélectionner le ou les cantons et la catégorie de liberté pour lesquels vous souhaitez voir l’évolution des classements.

Nouvelle méthodologie d’indexation

Afin de rendre l’indexation des valeurs plus compréhensible et plus facile à interpréter, la méthodologie a été adaptée :

  • Pour les indicateurs quantitatifs, le canton avec la meilleure valeur obtient une valeur d’indice de 100 points, le canton avec la plus mauvaise valeur obtient 0 point.
  • Pour les indicateurs qualitatifs, une valeur d’indice de 100 est obtenue lorsqu’un canton remplit pleinement tous les critères.

Pour chaque indicateur, un minimum de 0 point et un maximum de 100 points peuvent donc être obtenus. Cela vaut également pour les deux sous-indices relatifs à la liberté économique et civile, qui représentent une moyenne arithmétique des indicateurs correspondants.
Cette approche diffère de la précédente. Jusqu’en 2023, la moyenne de tous les cantons était fixée à 50 points et le score obtenu par un canton dépendait du nombre d’écarts-types à côté de cette moyenne. C’était mathématiquement plausible, mais peu intuitif, car il était tout à fait possible que pour un indicateur, la valeur d’indice la plus basse se situe par exemple à 40 points, ou qu’à l’inverse, un canton n’obtienne que 65 points pour un autre indicateur, bien qu’il remplisse tous les critères. La nouvelle échelle cohérente de 0 à 100 entraîne avant tout une amplification pour les indicateurs qualitatifs avec peu de gradations. Cela signifie que les mêmes différences se reflètent ici plus fortement qu’auparavant dans le sous-indice correspondant, ce qui peut entraîner certains changements de classement.

Vos commentaires sont les bienvenus !

Etre transparent, c’est se rendre vulnérable. Nous assumons volontiers cette conséquence. Toute personne qui estime que «son» canton a été mal évalué pour un indicateur est cordialement invitée à nous contacter. Alors que pour les indicateurs quantitatifs, on peut éventuellement discuter de détails méthodologiques, l’évaluation des indicateurs qualitatifs nécessite parfois une interprétation, par exemple lorsqu’il s’agit d’interpréter des lois. Que vous pensiez avoir identifié une faiblesse spécifique dans la méthodologie, que vous soupçonniez une évaluation erronée ou que vous ayez une proposition de nouvel indicateur : n’hésitez pas à nous contacter. Notre objectif est clair : nous voulons vous offrir un indice de la liberté aussi pertinent que possible, à l’avenir également.

AG

1ère place / Valeur de l’indice 67

Habitué du podium depuis 2018, le canton d’Argovie remporte cette année l’or, et ce avec une avance confortable de six points d’indice. Tant dans le sous-indice économique que dans le sous-indice civil, l’Argovie occupe la troisième place. Dans le domaine des libertés économiques, l’analyse d’impact de la réglementation, que le canton est l’un des rares à effectuer, mérite d’être soulignée. Le canton occupe également la première place pour l’équilibre des finances cantonales. Le canton d’Argovie pourrait
toutefois améliorer d’autres aspects : les entreprises sont assez lourdement imposées fiscalement et le frein à l’endettement est l’un des plus faibles. En ce qui concerne les libertés civiles, la séparation entre l’Etat et l’Eglise se distingue, avec le renoncement à un impôt ecclésiastique pour les entreprises et à l’absence d’une interdiction de manifestations à connotation religieuse. Le canton fixe en outre des règles modérées en ce qui concerne l’enseignement à domicile et n’étend pas la protection des non- fumeurs au-delà de la loi fédérale, ce qui est considéré ici comme plus libre que des règles qui interdisent pratiquement de fumer.

AI

19e place / Valeur de l’indice 45

En ce qui concerne les indicateurs économiques, le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures se trouve dans la dernière partie du classement. L’absence d’un frein à l’endettement et d’une analyse d’impact
de la réglementation y est pour quelque chose. En outre, l’équilibre des finances cantonales est moins bien noté que l’année dernière. En revanche, le fait que le canton présente de faibles valeurs en matière de décentralisation ne devrait pas surprendre en raison de sa petite taille. Le canton se montre libéral en ce qui concerne les heures d’ouverture des magasins et la loi sur la vente d’alcool. En ce qui concerne les libertés civiles, il est un peu mieux placé avec une 15e place. En ce qui concerne la protection des non-fumeurs et la loi sur la transparence, Appenzell Rhodes-Intérieures fait partie des cantons qui
obtiennent la totalité des points. Le canton est également bien placé en matière de sécurité publique. Il peut toutefois s’améliorer en matière de vidéosurveillance. La séparation de l’Etat et de l’Eglise n’est pas optimale en raison de l’impôt ecclésiastique pour les entreprises et de l’interdiction de
manifestations lors de jours fériés importants.

AR

3e place / Valeur de l’indice 58

Le grand vainqueur de l’année dernière, Appenzell Rhodes-Extérieures, se retrouve à nouveau sur le podium, mais cette fois sur la troisième marche. Sa recette magique ? Des résultats convaincants dans les deux sous-indices. En ce qui concerne les libertés économiques, le canton se trouve à la neuvième place. La charge fiscale est plutôt élevée, sauf pour les entreprises, où le canton présente la neuvième valeur la plus basse. Ce bilan plutôt mitigé est en partie compensé par un frein à l’endettement, des heures d’ouverture des magasins libérales et l’absence de taxes d’exploitation dans la restauration. Des améliorations sont nécessaires au niveau des monopoles cantonaux, où Appenzell Rhodes-Extérieures occupe la dernière place entourée d’une poignée d’autres cantons alémaniques. Appenzell Rhodes-Extérieures est l’un des rares cantons alémaniques à obtenir un bon résultat pour les indicateurs civils (6e rang), grâce à une réglementation modérée en matière d’enseignement à domicile et une troisième place pour la sécurité publique. En renonçant aux impôts ecclésiastiques pour les entreprises et à l’interdiction des manifestations, le canton est également exemplaire au niveau de la séparation de l’Etat et de l’Eglise.

BE

21e place / Valeur de l’indice 44

Le canton de Berne est surtout mal placé au niveau des indicateurs qui concernent la charge fiscale. Il compte aussi proportionnellement plus d’employés dans le secteur public que tout autre canton. Cela n’est certes pas surprenant compte tenu de la présence importante de l’administration fédérale. Cette dernière absorbant autant de ressources humaines, cela exerce tout de même une influence négative sur la liberté économique. En tant que grand canton, Berne pourrait en outre faire preuve d’une plus grande décentralisation. En revanche, il ne s’en sort pas si mal en ce qui concerne certains aspects réglementaires de la liberté économique. Dans l’ensemble, les indicateurs économiques le placent en 18e position, dans la moyenne inférieure. Le canton est un peu mieux classé dans les indicateurs civils. Il marque des points avec une réglementation relativement libre en matière d’enseignement à domicile. En outre, Berne fixe une durée de résidence peu longue pour la naturalisation et dispose d’une loi sur la transparence complète. Pour le reste des valeurs de l’indice civil, le canton enregistre cependant aussi quelques mauvais résultats. Au total, Berne perd quatre places par rapport au classement de l’année dernière.

BL

22e place / Valeur de l’indice 44

En matière de liberté économique, le canton de Bâle-Campagne se situe dans la moyenne inférieure pour de nombreux indicateurs. Une famille moyenne est frappée de plein fouet par la quatrième charge fiscale la plus élevée de Suisse. L’analyse d’impact de la réglementation, que le canton est l’un des rares à effectuer, mérite d’être soulignée. Bâle-Campagne obtient d’autres premières places (ex aequo) pour les heures d’ouverture des magasins et les monopoles cantonaux. La situation est similaire pour les indicateurs civils. Le canton étend la protection des non-fumeurs au-delà de la loi fédérale. Le temps nécessaire pour obtenir un permis de construire est comparativement long. Bâle-Campagne pourrait également s’améliorer en supprimant l’impôt ecclésiastique pour les entreprises et en assouplissant l’interdiction des manifestations. Septième depuis 2019, Bâle-Campagne a perdu de nombreuses places dans l’indice de liberté.

BS

6e place / Valeur de l’indice 56

Le canton de Bâle-Ville obtient de très bons résultats pour environ la moitié des indicateurs économiques. Ainsi, il a la deuxième quote-part de l’Etat la plus basse (ce qui est toutefois plutôt dû à une performance économique très élevée qu’à de faibles dépenses) et se montre généreux en matière de déductions fiscales pour la garde externe des enfants. Le canton obtient la note maximale en ce qui concerne la solvabilité en tant que débiteur, les taxes d’exploitation dans l’hôtellerie et la restauration, l’analyse d’impact de la réglementation et les monopoles cantonaux. En revanche, Bâle-Ville n’obtient pas de bons résultats pour les quatre indicateurs relatifs à la charge fiscale. Le canton n’est pas non plus très libéral en ce qui concerne la loi sur la vente d’alcool et la réglementation du marché du travail. Si Bâle- Ville obtient la quatrième place pour les libertés économiques, il n’est «que» onzième pour les indicateurs civils. L’indicateur de la sécurité publique est particulièrement frappant : sans surprise, le canton-ville a des dépenses de sécurité élevées et n’atteint ainsi qu’un taux d’élucidation plutôt faible. Il n’y a que deux cantons où l’on attend plus longtemps pour obtenir un permis de construire. Le canton pourrait également être plus libéral en matière de protection des non-fumeurs.

FR

20e place / Valeur de l’indice 44

Le canton de Fribourg obtient des résultats inférieurs à la moyenne pour une grande partie des indicateurs économiques. Parmi ceux-ci, la quote-part de l’Etat est la troisième plus élevée de l’évaluation et les heures d’ouverture des magasins sont les plus restrictives de Suisse. Le canton se trouve également en queue de peloton en ce qui concerne les indicateurs fiscaux. La situation est meilleure en ce qui concerne les indicateurs civils, où le canton se classe globalement dixième. Les droits politiques accordés aux étrangers au niveau communal sont un point positif. En revanche, Fribourg est le deuxième canton où l’on attend le plus longtemps un permis de construire. Le classement dans le sous-indice civil ne suffit toutefois pas à compenser le retard considérable que le canton accuse en se classant 24e dans le sous-indice économique. Avec la 20e place, le canton fait deux rangs de moins que l’année précédente.

GE

16e place / Valeur de l’indice 46

Le canton de Genève met fin à une malédiction : dans les évaluations précédentes, il était toujours en dernière position de l’indice de liberté. En 2024, il s’améliore de 11 places. Et ce, bien que les améliorations soient moins importantes pour les deux sous-indices : +2 places pour la liberté économique (désormais 25e), +5 places pour la liberté civile (désormais huitième). La progression dans l’indice global est donc en partie due à une constellation particulière parmi les autres cantons, l’avance sur la troisième et dernière place n’étant que de 3,4 points d’indice. Le canton a toujours (avec Vaud) le taux d’exploitation du potentiel fiscal le plus élevé pour les personnes physiques. De plus, Genève a une quote-part élevée de l’Etat, beaucoup d’employés dans le secteur public, des heures d’ouverture des magasins courtes et une forte réglementation du marché du travail. Genève se montre tout de même favorable aux familles : la charge fiscale d’une famille moyenne est plutôt faible et la déduction fiscale pour la garde externe des enfants a récemment été nettement augmentée. Dans le sous-indice civil, le canton de Genève rattrape les autres cantons romands. Les réglementations libérales en matière d’enseignement à domicile, l’absence d’impôts ecclésiastiques pour les entreprises et la renonciation à l’interdiction de manifestations ont obtenu des résultats favorables. En outre, Genève reconnaît des droits politiques aux étrangers au niveau communal. Le canton doit s’améliorer en matière de sécurité publique, où il occupe la dernière place à deux niveaux : il affiche les dépenses les plus élevées par habitant et le taux d’élucidation le plus bas. De plus, c’est à Genève qu’il faut le plus de temps en Suisse pour obtenir un permis de construire.

GL

13e place / Valeur de l’indice 51

Le canton de Glaris présente des valeurs réjouissantes pour la plupart des indicateurs économiques. En ce qui concerne la quote-part de l’Etat, le canton se trouve toutefois dans le dernier tiers du classement. En revanche, en ce qui concerne les heures d’ouverture des magasins, la loi sur la vente d’alcool et les taxes d’exploitation dans l’hôtellerie et la restauration, Glaris se classe dans le peloton de tête. Avec le maintien de juges non professionnels et la limitation à la loi fédérale pour la protection des non- fumeurs, le canton marque des points sur l’indice civil. En revanche, Glaris devrait supprimer l’impôt ecclésiastique pour les entreprises et l’interdiction des manifestations. Les délais de résidence pour la naturalisation sont importants. Dans l’ensemble, le canton de Glaris atteint la treizième place, perdant ainsi deux places par rapport à la dernière évaluation.

GR

10e place / Valeur de l’indice 52

De tous les cantons, les Grisons affichent la plus forte amélioration par rapport à l’évaluation de l’année dernière. Le canton s’améliore de 14 places et se trouve désormais à la dixième place de l’indice de liberté. L’amélioration concerne aussi bien le sous-indice économique (+7 places) que le sous-indice civil (+10 places). Elle n’est toutefois pas uniquement due à des améliorations effectives dans le canton, le changement de la méthode d’indexation pourrait également avoir joué un rôle, sans oublier que le canton a été réévalué pour deux indicateurs : tant pour les heures d’ouverture des magasins que pour les taxes d’exploitation dans l’hôtellerie et la restauration, il laisse la réglementation aux communes, ce qui lui vaut désormais le nombre de points maximum. En ce qui concerne les dépenses, il présente également une forte décentralisation. Les Grisons ont pu réduire sensiblement la quote-part de l’Etat (de 27,1% à 23,8 %), même si elle reste l’une des plus élevées de tous les cantons. Pour les indicateurs civils, les Grisons se trouvent dans la première moitié du classement pour de nombreuses valeurs. Le canton marque des points avec un délai modéré pour l’obtention d’un permis de construire et les droits politiques pour les étrangers, qui ont été introduits dans certaines communes. Cependant, les délais de résidence pour la naturalisation sont parmi les plus longs de Suisse.

JU

12e place / Valeur de l’indice 51

Après plusieurs années en tête des cantons francophones, le canton du Jura cède ce titre à celui de Neuchâtel en perdant cinq places. Dans ce canton, c’est le choc des deux extrêmes : d’une part, la dernière place pour les indicateurs économiques, d’autre part, la deuxième place pour les indicateurs civils. Des indicateurs sur la fiscalité à la réglementation des heures d’ouverture des magasins et de la vente d’alcool, en passant par l’extension de l’Etat (comme la quote-part de l’Etat), le canton du Jura obtient de mauvais résultats. En revanche, pour les indicateurs civils, il se montre particulièrement libéral. Des réglementations libres concernant l’enseignement à domicile, la protection des non- fumeurs et l’indicateur de la vidéosurveillance sont complétées par des droits politiques pour les étrangers au niveau cantonal et communal.

LU

25e place / Valeur de l’indice 43

Le canton de Lucerne perd 3 places en ce qui concerne les libertés économiques et civiles, et passe ainsi de la 16e à la 25e place. Au lieu de la meilleure note de 6, les finances cantonales n’obtiennent plus qu’un 4,8 et l’indicateur de la sécurité publique s’est détérioré. De plus, en raison de la nouvelle indexation, le mauvais résultat des indicateurs de l’impôt ecclésiastique pour les entreprises, de l’interdiction de manifestations et des juges laïcs pèse davantage dans la balance. Dans l’indice économique, le canton de Lucerne atteint encore de justesse le top 10. Il se caractérise par un degré élevé de décentralisation. Lucerne obtient des places dans le premier tiers, entre autres pour la quote-part de l’Etat, la part des employés dans le secteur public et le taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes morales. La loi sur la vente d’alcool est libérale. Lucerne est en queue de peloton pour les déductions fiscales pour l’encadrement externe et les heures d’ouverture des magasins. Pour le sous-indice civil, le canton de Lucerne est en dernière position. Outre les indicateurs déjà cités, le canton obtient également zéro point pour les droits politiques des étrangers, la vidéosurveillance et l’absence de loi sur la transparence. Une telle loi devrait pourtant entrer en vigueur en juin 2025.

NE

8e place / Valeur de l’indice 53

Le canton de Neuchâtel est désormais en tête de l’indice de liberté des cantons francophones. Il ne le doit pas aux indicateurs économiques : le canton se trouve à la 22e place de ce sous-indice. Une famille moyenne paie les impôts les plus élevés de Suisse à Neuchâtel. En comparaison relative, une grande partie des employés travaille dans le secteur public et le canton est également mal classé en matière de décentralisation. En revanche, Neuchâtel occupe une première place ex æquo en ce qui concerne les finances cantonales, où le canton s’est amélioré par rapport à l’année dernière, contrairement à de nombreux autres cantons. Dans le sous-indice civil, Neuchâtel occupe la quatrième place. Il est l’un des deux cantons à accorder des droits politiques aux étrangers au niveau cantonal et communal et à exiger des délais de résidence courts pour les naturalisations. Le canton connaît également des règles particulièrement libérales en matière d’enseignement à domicile et fixe des délais courts pour la conservation des enregistrements de vidéosurveillance.

NW

23e place / Valeur de l’indice 44

Nidwald se situe pile au milieu du classement de l’indice économique. Les deux taux d’exploitation du potentiel fiscal, pour lesquels le canton se trouve dans le top 5, sont positifs. La déductibilité fiscale des frais de garde externe est toutefois plutôt faible et le canton est relativement centralisé (ce qui n’est pas forcément surprenant vu sa petite taille). En ce qui concerne les libertés civiles, Nidwald se trouve à la troisième et dernière place. Des réglementations restrictives sur l’enseignement à domicile, l’absence de loi sur la transparence et de longs délais de résidence pour les naturalisations contribuent à ce résultat. Le canton pourrait s’améliorer avec une meilleure séparation entre l’Etat et l’Eglise, actuellement empêchée par l’impôt ecclésiastique obligatoire pour les personnes morales et l’interdiction de manifestations à motivation religieuse.

OW

14e place / Valeur de l’indice 49

Dans le classement des indicateurs économiques, Obwald occupe la sixième place. Peu d’indicateurs sortent du lot, pour la plupart Obwald se situe dans la moyenne et ne chute pas fortement. Le canton obtient de très bons classements pour le taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes physiques, le frein à l’endettement (renforcé depuis 2020), la loi sur la vente d’alcool et les heures d’ouverture des magasins. Dans le sous-indice civil, Obwald fait nettement moins bien avec sa 22e place, même si le canton peut encore être classé dans la moyenne inférieure en matière de points. L’enseignement à domicile n’est pas réglementé de manière libérale, les délais de résidence pour la naturalisation sont longs et il existe un impôt ecclésiastique pour les entreprises ainsi qu’une interdiction de manifestations. Le canton se montre libéral en matière de protection des non-fumeurs. En matière de sécurité publique, Obwald peut même se targuer d’avoir le meilleur score de tous les cantons. Dans l’indice global, le canton d’Obwald gagne 8 rangs.

SG

15e place / Valeur de l’indice 47

En ce qui concerne les indicateurs économiques, le canton de Saint-Gall se situe au milieu du classement. Saint-Gall a une faible quote-part de l’Etat et est généreux en matière de déductions fiscales pour la garde externe des enfants (tous deux quatrièmes). Pour les autres indicateurs liés à la fiscalité, mais aussi pour les heures d’ouverture des magasins et la loi sur la vente d’alcool, le canton se situe dans la dernière partie du classement. Il obtient également de faibles valeurs pour les
monopoles cantonaux et l’équilibre des finances cantonales. Dans le sous-indice civil, Saint-Gall se trouve à la 19e place. Les délais de conservation des enregistrements de vidéosurveillance sont longs et les délais de résidence pour les candidats à la naturalisation sont longs en comparaison cantonale. Le bon score en matière de sécurité publique est un point positif. Dans l’indice global, le canton de Saint-Gall perd six places par rapport à l’année précédente et sort du top 10.

SH

5e place / Valeur de l’indice 56

Le canton de Schaffhouse se classe dans la première moitié du classement de l’indice économique et civil. Ses bons résultats en matière d’indicateurs fiscaux ont joué en sa faveur. Ces dernières années, le canton a pu à plusieurs reprises réduire son taux d’imposition. Par exemple, il se situe au troisième rang des plus faibles taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes morales. En revanche, la proportion d’employés dans le secteur public reste assez élevée. Schaffhouse possède en outre plusieurs monopoles cantonaux. Le canton obtient de bons résultats pour de nombreux indicateurs civils, comme par exemple les délais de résidence pour les naturalisations et le temps nécessaire pour obtenir un permis de construire. L’interdiction de manifestations pendant les jours fériés importants et les règles strictes d’admission à la fonction de juge ternissent quelque peu le tableau. Dans l’ensemble, Schaffhouse améliore son classement de cinq places par rapport à l’année dernière et fait désormais partie du top 5.

SO

17e place / Valeur de l’indice 46

Le canton de Soleure s’en sort un peu mieux pour la liberté économique que pour la liberté civile. Il se situe toutefois dans la moyenne pour les deux sous-indices. Dans le sous-indice de la liberté économique, les déductions fiscales généreuses pour la garde externe des enfants et une faible proportion d’employés dans le secteur public ont un impact positif. Les indicateurs dans le domaine de la fiscalité peuvent être améliorés, notamment le taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes morales et les familles moyennes ainsi que l’imposition du second revenu. Le canton se trouve également en queue de peloton en ce qui concerne les monopoles cantonaux. En ce qui concerne les indicateurs civils, il y a de la marge pour l’interdiction de manifestations, l’impôt ecclésiastique pour les entreprises et le libre choix de l’école, entre autres. En revanche, Soleure obtient le deuxième meilleur score pour le délai d’obtention du permis de construire. Au classement général, Soleure a légèrement progressé, passant de la 21e à la 17e place.

SZ

4e place / Valeur de l’indice 57

En tant que deuxième meilleur canton de l’indice économique, Schwyz se distingue par de nombreux indicateurs. Parmi ceux-ci, on trouve des domaines liés à la fiscalité comme les taux d’exploitation du potentiel fiscal, mais aussi des réglementations comme les heures d’ouverture des magasins, la loi sur la vente d’alcool et les taxes d’exploitation dans la restauration. Schwyz pourrait encore s’améliorer en ce qui concerne les déductions fiscales pour la garde externe des enfants et l’introduction d’une analyse d’impact de la réglementation. En ce qui concerne les libertés civiles, le canton se montre moins libéral. Les droits politiques pour les étrangers et les délais de résidence pour les naturalisations sont très restrictifs. Le canton obtient de bons résultats en matière de vidéosurveillance et de protection libérale des non-fumeurs. Dans l’ensemble, Schwyz manque de peu la troisième marche du podium, alors que le canton avait décroché la médaille de bronze l’année
dernière.

TG

24e place / Valeur de l’indice 44

Le canton de Thurgovie recule de dix places dans l’indice de liberté et se retrouve à la 24e place perdant ainsi les rangs qu’il avait gagnés l’année dernière. La raison ? Une importante détérioration du sous-indice économique. Le canton se situe désormais dans le dernier tiers des deux sous-indices. Les valeurs des indicateurs fiscaux sont toutes moyennes. En ce qui concerne l’équilibre des finances cantonales, la Thurgovie perd 19 places et obtient cette année la plus mauvaise note de tous les cantons attribuée par l’IDHEAP Lausanne, qui évalue ces finances. Cela s’explique par le déficit important que le canton a dû supporter en 2023 et par le faible degré d’autofinancement (qui peut toutefois varier fortement d’une année à l’autre). Le canton peut tout de même se targuer d’un bon niveau de décentralisation et d’un faible taux d’emploi dans le secteur public. Il dispose également de la loi sur la vente d’alcool la plus libérale. En revanche, il existe encore plusieurs monopoles cantonaux. En ce qui concerne les indicateurs civils, on relève la longue durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance, l’impôt ecclésiastique toujours en vigueur pour les entreprises et l’interdiction des manifestations.

TI

9e place / Valeur de l’indice 53

Si le canton du Tessin marque des points en matière d’indicateurs économiques grâce à une faible charge fiscale pour les familles et à une quote-part de l’Etat modérée, il ne parvient pas à convaincre dans ce sous-indice. Le canton n’est pas favorable aux entreprises : le taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes morales est le deuxième plus élevé de Suisse et le canton frontalier a déclaré obligatoire le plus grand nombre de conventions collectives de travail et de contrats-types de travail de tous les cantons. Le Tessin se montre plus libéral en matière de libertés civiles, où le canton se classe en cinquième position. Il est le seul canton à connaître encore un jury d’assises. Cela lui vaut la victoire dans la catégorie des juges non professionnels, dans laquelle la large représentation de la population dans la magistrature est jugée positive. Dans l’ensemble, le canton perd un rang dans l’indice global par rapport à l’année dernière.

UR

26e place / Valeur de l’indice 39

Le canton d’Uri arrive à l’avant-dernière place du classement général et perd ainsi encore un rang par rapport à l’année dernière. La raison en est surtout le résultat de l’indice partiel sur les libertés civiles. En ce qui concerne les libertés économiques, la quote-part élevée de l’Etat, le grand nombre d’employés dans le secteur public et le faible degré de décentralisation ont un impact négatif. Le canton se montre également peu libéral en ce qui concerne les heures d’ouverture des magasins. Uri marque tout de même des points en ce qui concerne les indicateurs fiscaux, comme l’imposition du second revenu. Il arrive même à la première place en ce qui concerne la déductibilité fiscale de la garde des enfants – la loi ne prévoit pas de limitation des déductions. En ce qui concerne les libertés civiles, Uri se classe presque systématiquement en queue de peloton. L’indicateur de la sécurité publique en est un exemple : la combinaison de dépenses de sécurité moyennement élevées et d’un faible taux d’élucidation des délits conduit à la troisième plus mauvaise valeur de tous les cantons. Seul le délai d’obtention du permis de construire joue en sa faveur.

VD

11e place / Valeur de l’indice 52

Le canton de Vaud illustre de manière symptomatique la dualité de la Suisse latine. En matière d’indicateurs économiques, le canton se classe à l’avant-dernière place. Le taux d’exploitation du potentiel fiscal des personnes physiques le plus élevé (avec Genève) et la charge fiscale élevée d’une famille moyenne et du second revenu y contribuent. Le canton a en outre la loi sur la vente d’alcool la plus restrictive de toute la Suisse. En revanche, le canton de Vaud est sur la plus haute marche du podium en matière de libertés civiles. Il offre des délais de résidence courts pour la naturalisation et des droits politiques pour les étrangers au niveau communal. De plus, Vaud sépare l’Etat et l’Eglise en renonçant à l’impôt ecclésiastique pour les entreprises et à l’interdiction de manifestations lors de jours fériés importants. Sur l’ensemble de l’indice de liberté, le canton de Vaud se hisse à la 11e place, dans la moyenne, progressant ainsi de quatre places par rapport à l’année dernière.

VS

27e place / Valeur de l’indice 39

Le canton du Valais est pour la première fois en queue de peloton de l’indice de liberté. Tant pour l’indice économique que pour l’indice civil, le Valais se trouve dans le dernier quart. De tous les cantons, c’est le canton alpin qui impose le plus fortement les entreprises et qui présente également la quote-part de l’Etat la plus élevée. Le Valais est également restrictif en ce qui concerne les heures d’ouverture des magasins, la loi sur la vente d’alcool et la réglementation du marché du travail. En ce qui concerne les libertés civiles, il n’y a pas non plus beaucoup de lueurs d’espoir. Dans trois cantons seulement, il faut attendre plus longtemps pour obtenir un permis de construire. Les vidéos de surveillance sont conservées longtemps et en matière de protection des non-fumeurs, le Valais va bien au-delà des dispositions fédérales. Au moins, la réglementation sur l’enseignement à domicile est modérée et le canton renonce (comme l’un des rares cantons catholiques) à interdire les manifestations les jours fériés.

ZG

7e place / Valeur de l’indice 54

Sans surprise, le canton de Zoug, connu de tous pour être favorable à l’économie, s’assure une nouvelle fois, et de loin, la première place de l’indice économique. Zoug occupe la première place pour tous les indicateurs fiscaux, seule la déduction fiscale pour la garde externe des enfants pourrait davantage être améliorée. Le canton a, de loin, la quote-part de l’Etat la plus basse de Suisse et le plus petit pourcentage d’employés dans le secteur public. Pour progresser dans l’indice global, le canton de Zoug devrait améliorer les indicateurs civils, où il n’occupe que la 23e place, ce qui contraste fortement avec l’indice économique. Le canton se montre restrictif en ce qui concerne l’enseignement à domicile et l’octroi de permis de construire prend du temps. Les enregistrements vidéo dans l’espace public sont conservés longtemps et les coûts de la sécurité publique sont relativement élevés par rapport au taux d’élucidation des délits. Ainsi, le canton de Zoug reste dans le premier tiers de l’indice global avec une 7e place, mais il n’atteint pas le top 5 de l’année dernière.

ZH

18e place / Valeur de l’indice 45

Le canton de Zurich, auquel on reproche parfois une certaine inertie économique, n’obtient pas un si mauvais résultat dans ce sous-indice, avec une 8e place. Ses faiblesses se situent plutôt, de manière surprenante, dans le domaine civil. En matière de libertés économiques, le canton brille avec son degré de décentralisation le plus élevé de Suisse. Il obtient en outre les meilleures notes pour la solvabilité, les heures d’ouverture libérales des magasins et l’analyse d’impact de la réglementation. En revanche, le lion zurichois s’enferme dans le sous-indice de la liberté civile. Il n’arrive qu’en 24e position. Les enregistrements vidéo dans l’espace public sont conservés longtemps et, par rapport au taux d’élucidation des délits, les coûts de la sécurité publique sont très élevés. En outre, les entreprises ne sont pas exemptées de l’impôt ecclésiastique et les manifestations sont interdites les jours fériés importants. Le canton se montre libéral en ce qui concerne l’enseignement à domicile et les délais de résidence pour les naturalisations. Dans l’indice global, le canton de Zurich recule de cinq places et se retrouve à la 18e place.

LI

2e place / Valeur de l’indice 59

Remarque : L’indice reflète les domaines dans lesquels les cantons disposent d’une marge de manœuvre. Les lois au niveau fédéral ne sont pas prises en compte dans l’évaluation des cantons, contrairement au Liechtenstein. C’est pourquoi une comparaison peut s’avérer difficile.

A l’exception du canton d’Argovie, la principauté du Liechtenstein dépasse tous les cantons et affiche à nouveau un excellent résultat dans l’indice de liberté. Le Liechtenstein obtient de très bons scores pour les indicateurs liés à la fiscalité. Seule une déduction fiscale pour la garde externe des enfants fait défaut. En ce qui concerne la décentralisation, la principauté n’arrive qu’en 24e position, ce qui n’est toutefois pas très surprenant compte tenu de la petite taille de la collectivité territoriale. Le Liechtenstein a déclaré le deuxième plus grand nombre de CCT et de CTT (contrats collectifs de travail et contrats-types de travail) de force obligatoire, ce qui lui vaut un mauvais classement en matière de réglementation du marché du travail. Parmi les indicateurs civils, le délai d’obtention du permis de construire joue en sa faveur. Celui-ci se situe, avec 38 jours, bien en dessous de la meilleure valeur des cantons suisses, ce qui a pour effet méthodologique de réduire les différences entre les cantons lors de l’indexation de cet indicateur important. La principauté occupe la deuxième place en matière de sécurité publique. Les règles relatives à l’enseignement à domicile sont toutefois restrictives. En ce qui concerne l’impôt ecclésiastique, le Liechtenstein va encore plus loin que de nombreux cantons catholiques : l’Etat ne connaît pas d’impôt ecclésiastique obligatoire pour les entreprises, mais finance directement les communautés religieuses à partir du pot commun des impôts. L’impôt ecclésiastique est donc pour ainsi dire obligatoire même pour les personnes physiques.