L’autonomie communale, conjuguée à la démocratie directe, est un facteur de succès décisif du modèle Suisse . Elle joue un rôle significatif pour l’offre de prestations étatiques proches des citoyens, en adéquation avec leurs besoins, et pour la sobriété relative de l’appareil étatique suisse. Or, cette autonomie ne cesse de s’émietter.

Ce quatrième monitoring des cantons présenté par Avenir Suisse fait d’abord un état des lieux complet de la situation actuelle des communes suisses. Quelle est leur autonomie réelle? A quelles menaces sont-elles exposées?

Dans un deuxième temps, le monitoring évalue les mesures prises par les cantons pour contrer la perte d’importance du niveau communal.

Une chose est sûre: accomplir des tâches toujours plus complexes de manière efficace et professionnelle et faire en sorte que ces prestations soient fournies de manière autonome par des mini-unités institutionnelles, ceci afin de garantir des prestations au plus près des intérêts des citoyens, sont deux exigences difficiles à concilier. Les cantons et les communes sont confrontés au défi de trouver le juste milieu entre la fusionnite et l’entêtement à se cramponner à une (pseudo-)autonomie.

S’obstiner dans une interprétation juridique stricte de l’autonomie communale finit à long terme par vider cette notion de son sens et remet en question l’offre de prestations étatiques au plus près des intérêts des citoyens.