Le passé récent des agglomérations suisses a été marqué par deux phénomènes tout à fait nouveaux dans l’histoire urbaine: l’immigration accrue de personnes hautement qualifiées et un regain d’intérêt pour la vie en ville. La crise financière mondiale a contribué à l’augmentation des prix immobiliers en Suisse et installé un climat d’incertitude. La pénurie du logement reste une des préoccupations principales des Suisses, et tout particulièrement des Genevois, et un terrain d’affrontement des politiques. Faut-il alors réduire l’attrait de nos villes pour pouvoir résoudre le problème du logement, comme le proposent certains? Est-ce que l’exiguïté du territoire condamne ses habitants à des loyers élevés?
À partir de l’étude détaillée du cas emblématique genevois, la nouvelle publication d’Avenir Suisse se propose de démontrer que l’on peut mieux faire que limiter la croissance économique pour résoudre la crise du logement. À Genève plus qu’ailleurs les blocages sont fait maison. Le marché foncier genevois est à la fois le plus régulé de Suisse et celui où on construit le moins. Bulle ou pas bulle, là n’est pas l’enjeu. Obsédé par la tentative, vouée d’emblée à l’échec, d’imposer un «juste prix» des terrains et des loyers, le système genevois décourage la construction et le bon fonctionnement du marché immobilier. Il crée la pénurie et met en danger le bien-être de ses habitants.
«Une pénurie fait maison. Le malaise immobilier genevois: ses causes, ses remèdes». Cette étude fait écho à une publication antérieure d’Avenir Suisse, «Le feu au lac». Nous y proposons quelques pistes simples mais efficaces, certaines pratiques, d’autres d’une portée plus globale, pour résoudre une crise du logement qui, à terme, risque de pénaliser le développement de Genève et de la Métropole lémanique.