Genève et Lyon, deux villes importantes sur l’échiquier européen, à 150 km de distance, peuvent-elles s’ignorer sans tenter de mutualiser certains talents et compétences? C’est la question que j’ai posée à Philippe Grillot, nouveau président de la Chambre de commerce de Lyon depuis janvier de cette année et à Xavier Comtesse, directeur romand d’Avenir Suisse.
Pour Philippe Grillot, il est tout à fait envisageable d’imaginer des synergies, par exemple, dans la formation avec des Universités d’excellence, ou dans la recherche avec des laboratoires de part et d’autre à la pointe. Il propose de commencer cette mise en relation avec le sujet d’actualité des aéroports, et ce, compte tenu du futur désengagement de l’Etat français du capital des aéroports de province, de la concurrence effrénée pour attirer les compagnies aériennes et aussi des réserves foncières de l’aéroport de Lyon qui manquent à Genève.
Dans son agenda, figure en bonne place le rapprochement de la Chambre de commerce de Lyon, actionnaire de référence de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, avec Genève Cointrin et avec son homologue la Chambre de commerce et d’industries de Genève.
Pour Xavier Comtesse, le trait d’union entre les deux villes, c’est le Rhône. Si l’on porte le regard sous l’angle de la biodiversité, alors le défi est de faire dialoguer les personnes qui créent de la valeur, par métier, de part et d’autre du Rhône. Par l’échange de nos savoir-faire, nous allons nous enrichir de nos différences. C’est ce que Pierre-François Unger, conseiller d’Etat en charge de l’économie, appelle la culture d’assemblage.
Cet article est paru dans «24 heures» du 8 novembre 2011.