Ne pas punir les personnes prévoyantes

Je suis absolument pour le capital des soins individuel. Cela permettrait de ne pas punir les personnes qui font des économies et qui prennent leur part de responsabilité en leur imposant des tarifs plus élevés dans les établissements médico-sociaux. M.B.

Bonne idée, mais…

Il serait judicieux que les personnes riches ne transmettent pas leur fortune dès que possible à leurs enfants, mais la mettent de côté pour le jour où elles en auront besoin elles-mêmes. Malheureusement, les choses n’évoluent pas dans ce sens. Certains ont fait cadeau de leur caisse de pensions à leurs enfants et doivent aujourd’hui percevoir des prestations complémentaires, n’ayant plus rien. Il faudrait renforcer la loi à ce niveau-là et s’assurer qu’il n’y ait pas de failles. U.H.

Inadapté aux revenus moyens

Comment cotiser à l’AVS, à la caisse de pensions, éventuellement au 3ème pilier et en plus à un capital de soins? Ceux qui ont un revenu moyen n’ont quasiment plus d’argent à la fin du mois à mettre de côté pour leurs vieux jours. M.S.

Impossible à financer

Je connais quelques familles de working poor pour lesquelles un tel compte de capital de soins ne serait tout simplement pas envisageable, car impossible à financer. Doit-on alors s’attendre à ce que les personnes disposant de peu de capital de soins ou n’en disposant pas du tout ne soient plus soignées? A.K.

JC_NB

Un capital des soins doté d’un filet de sécurité

Jérôme Cosandey nous explique le capital soin, proposé par Avenir Suisse, et son financement :

Le capital des soins prévoit de couvrir les coûts moyens des soins (hôtellerie non comprise) prodigués dans un établissement médico-social. Il en résulte une prime mensuelle de 250 francs. Cela paraît élevé à première vue, mais près de 70% de ce montant sont financés actuellement par d’autres canaux, en particulier par les impôts et les primes des assurances maladie. Ces derniers seraient alors réduits en conséquence.

Une telle cotisation ne devenant obligatoire qu’à l’âge de 55 ans, les jeunes assurés et les familles pourraient faire de nettes économies.

Notre modèle prend également en compte les éléments de solidarité suivants: si une personne ne peut payer la prime, c’est l’état qui s’en acquitte pour le citoyen, de manière semblable à la réglementation concernant les primes d’assurance maladie.

Si le capital de soins ne suffit pas, les coûts devraient être couverts par des moyens privés ou des prestations complémentaires comme c’est le cas aujourd’hui. Le filet social ne disparaît donc pas. Avec ce modèle, l’État n’intervient plus que subsidiairement, mettant un terme à la politique de l’arrosoir.

Cet article est paru dans l'édition 3/16 du magazine des clients de Sanitas, l’article avec lequel il est en lien se trouve dans l’édition 2/16.
Avec l'aimable autorisation de la rédaction.