Des programmes allégés, une scolarisation précoce, des équipes de direction professionnalisées et des établissements plus autonomes, une institution plus transparente : c’est là l’essentiel des propositions faites en janvier 2002 lors d’une large consultation organisée en Suisse romande par la Fondation Avenir Suisse. Ces résultats font largement écho lors une consultation similaire organisée en Suisse alémanique en été 2001. La Conseillère d’Etat Martine Brunschwig Graf a l’intention de traiter la question de la scolarisation précoce cette année encore au sein de la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). Le fossé que certains se plaisent à creuser entre les régions linguistiques suisses n’existe pas. En tout cas pas en matière de scolarité obligatoire. Les ateliers organisés tant en Suisse alémanique qu’en Suisse latine et réunissant tous les milieux concernés par l’Ecole primaire ont mis en évidence, les mêmes satisfactions, les mêmes inquiétudes et les mêmes critiques. A peu de choses près, ces milieux – parents d’élèves, enseignants, politiciens, cadres et chercheurs – ont avancé les mêmes propositions d’amélioration du système de par et d’autre de la Sarine. On peut résumer ces propositions en quelques maîtres mots : décloisonnement, visibilité, allègement et simplification des structures comme des programmes. L’Ecole, pour une vaste majorité de participants, doit être «recouplée» avec la société. Elle doit s’évaluer et être évaluée. Elle doit être capable d’expliquer et de rendre compte de son travail et de ses choix pédagogiques, tout comme des réformes qu’elle met en œuvre.

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