La politique suisse est, depuis une bonne année, marquée par une expression clef: le «tournant énergétique». Deux mois après la catastrophe de Fukushima, le Conseil fédéral a décrété la «sortie du nucléaire» pour la Suisse. C’est le seul pays à avoir emboîté le pas à l’Allemagne, qui a subventionné pendant des années son industrie solaire à coups de milliards et pâtit désormais du fait que les Chinois, qui, eux-mêmes, n’installent que peu de panneaux solaires, anéantissent la concurrence allemande grâce à ces mêmes subventions.

Peu après la décision du Conseil fédéral, les politiques et les experts ont réfléchi à la manière dont la Suisse pourrait concrétiser sa sortie du nucléaire et remplacer le courant issu des centrales nucléaires suisses, soit 40 % de la production d’électricité indigène: le gouvernement a présenté le 18 avril 2012 ses idées, qui restent très vagues. Avenir Suisse, notamment Urs Meister, expert reconnu en matière d’énergie, a lui aussi participé au débat. Ainsi, le thème du «tournant énergétique» s’est imposé pour la première édition d’«avenir spécial»: nous souhaitons publier une à deux fois par an un dossier qui rassemble les contributions postées sur notre site Internet ainsi que des articles plus longs et des interviews sur un seul sujet faisant débat.

Vous trouverez ainsi dans ce numéro des prises de position concernant la stratégie du Conseil fédéral et des sujets spéciaux, mais aussi les «Principes d’une politique énergétique basée sur les mécanismes du marché». La décision de «sortir du nucléaire» prise par le Conseil fédéral le 25 mai 2011 ne respecte pas ces principes à bien des égards. C’est ce que la lecture de cet «avenir spécial» devrait montrer.

La brochure d’information «avenir spécial» ainsi que son poster en supplément «Dans le réseau» peuvent être téléchargés ci-dessous ou commandés directement par e-mail.