Dans un working paper le professeur et économiste Martin Janssen explique quelles sont les conséquences du vieillissement de la société et le développement des marchés des capitaux sur le deuxième pilier. C’est pour cela qu’il plaide pour une estimation réaliste des possibilités de la prévoyance professionelle.

Le working paper de Martin Janssen, Professeur au Swiss Banking Institute de l’Université de Zurich, publié parallèlement à la bande dessinée «La cinquième variable», revient de façon didactique sur les différentes notions en les développant et en soulevant les enjeux actuels du système des caisses de pension. Après une courte description de l’origine et du fonctionnement de la prévoyance professionnelle, l’auteur explique les principes clés – les cinq variables – des avoirs vieillesses notamment les phases de création et de retrait. Deux variables sont traitées prioritairement, à savoir celles qui ne peuvent être influencées par la législation mais qui ont beaucoup changé depuis l’entrée en vigueur de l’assurance professionnelle en 1985: l’augmentation de l’espérance de vie au cours des derniers 20 ans, qui mène à une durée de cotisation plus longue, ainsi que le développement des taux d’intérêt à long terme, responsable de la tendance à la baisse des rentes nominatives. L’auteur souligne qu’une fois que les rentes fixées sont garanties, les caisses de pension ne peuvent exposer, l’argent des retraités, qu’à de petits risques d’investissement. En raison de ces analyses, Martin Janssen calcule avec prudence un taux de conversion spécifique. En particulier à cause des intérêts bas pour des placements sans risques, l’auteur plaide pour une représentation plus réaliste des possibilités de la prévoyance professionnelle.