Par cette nouvelle publication d’Avenir Suisse, les auteurs Christian Aeberli et Hans-Martin Binder démontrent les lacunes du système scolaire actuel. Pour les contourner, ils proposent une formule dans le sens d’une école à journée continue non obligatoire. Même si aujourd’hui, la plupart des parents sont tous deux actifs professionnellement et, par conséquent, en faveur d’une telle solution, seules 35 communes dans l’ensemble de la Suisse alémanique et de la Suisse romande offrent une école à journée continue. Le guide pratique réalisé par Avenir Suisse décrit étape par étape comment transformer une école traditionnelle en école à journée continue. Tous les aspects sont abordés, de l’analyse des besoins à la planification du personnel et de l’évaluation des coûts jusqu’aux décisions politiques et la réalisation. «L’intégration des intérêts de chacun dans le processus de planification est décisif pour la réussite» souligne Hans-Martin Binder, co-auteur, de l’Institut Interface à Lucerne. Dans un environnement pédagogique souvent difficile, les écoles à journée continue offrent un cadre stable pour l’enseignement et l’apprentissage qui intègre la surveillance des devoirs et des loisirs de qualité stimulant le développement intellectuel et physique. Un encadrement particulièrement profitable aux enfants livrés à eux-mêmes. «Les écoles à journée continue ont un effet positif sur la capacité d’assimilation des élèves et augmentent leurs chances de réussite» rajoute Christian Aeberli. Les écoles à journée continue sont également profitables aux parents, et en particulier aux femmes dont l’activité professionnelle est inutilement alourdie par le système scolaire actuel, voire même impossible. Aujourd’hui, bien que les femmes suivent le même parcours éducatif que les hommes, elles ont davantage de difficultés à exploiter leur potentiel ce qui, d’un point de vue économique, est un réel problème dans notre société en faible croissance. De même, l’école à journée continue répond clairement aux besoins des femmes élevant seules leurs enfants, ou des élèves dont les parents ne parlent pas le français, respectivement l’allemand. Par son action en faveur de l’école à journée continue, Avenir Suisse souhaite donner une impulsion pour des initiatives publiques et privées locales. « Chaque commune doit décider d’elle-même, si elle souhaite entreprendre une démarche dans le sens de l’école à journée continue et sous quelle forme » explique Thomas Held. Pareil pour le financement, selon Avenir Suisse, plusieurs solutions flexibles sont possibles en fonction des spécificités de chaque commune. Des variantes qui peuvent s’appuyer sur du bénévolat, une contribution parentale, ou encore une amélioration de l’efficacité résultant d’une réforme scolaire.
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