L’une des raisons principales est la lutte acharnée qui a lieu pour la répartition de chaque parcelle. Puisque chaque augmentation de la densité autorisée à tendance à faire monter les prix planchers, les « déclassements » sont interprétés comme des cadeaux faits aux propriétaires terriens – et ainsi considérés comme intolérables. Sachant qu’avec le temps, une densification des centres fait baisser les loyers et les prix des logements individuels ou les fait augmenter plus faiblement, cette argumentation à courte vue est perd de sa vigueur. Une alliance malheureuse entre les défenseurs de la patrie, les anciens locataires et les opposants au capitalisme paralyse les villes et en stoppe le renouvellement. Le nouveau règlement des zones à construire de la ville de Zurich doit être salué au passage. Ainsi, on empêchera les zones urbaines d’atteindre leur potentiel « naturel ». Les locataires et les propriétaires, qui ne peuvent plus se permettre d’habiter dans des villes à des prix artificiellement exorbitants, seront relégués à la périphérie éloignée entraînant des coûts en termes d’infrastructure et d’environnement.
L’industrie de la construction doit débattre de cette question. Qu’elle l’ait fait jusqu’à maintenant en tremblant est compréhensible : les entreprises de construction s’occupent plus volontiers de leurs prestations d’ingénierie que de l’aménagement de la jungle réglementaire. Pourtant le combat vaudrait la peine – pas uniquement pour l’industrie de la construction, mais aussi pour la collectivité.
Cet article a été publié dans l’édition anniversaire du « Baublatt » le 5 septembre 2014.