«En trois mois, la politique de sécurité européenne a fait plus de progrès qu’en 30 ans»
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Entretien sur la crise en Ukraine : un point de bascule pas encore atteint ? Discussion avec Jean-Marc Rickli, Directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité (GCSP) de Genève.
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Jérôme Cosandey
«En trois mois, la politique de sécurité européenne a fait plus de progrès qu’en 30 ans»
PodcastsEntretien sur la crise en Ukraine : un point de bascule pas encore atteint ? Discussion avec Jean-Marc Rickli, Directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité (GCSP) de Genève.
Personne ne pensait le 24 février dernier que la Russie allait envahir l’Ukraine. Et pourtant. Cet acte de guerre fut un point de bascule dans l’histoire : face à cette invasion, la Suisse et l’UE ont fait preuve d’une détermination et d’une rapidité surprenantes. La Finlande et la Suède ont mis fin à leur politique de neutralité et ont déposé leur demande d’adhésion à l’Otan et l’Ukraine quant à elle, désire rejoindre l’UE.
Dans ce podcast, Jean-Marc Rickli et Jérôme Cosandey abordent les questions suivantes :
Quelles sont les conséquences géopolitiques de ce conflit pour la cohésion de l’Europe en général et de ses organisations internationales ?
Qui, entre les Etats-Unis et la Chine, profite le plus de ce conflit en Europe ?
Quels enseignements les dirigeants d’entreprises doivent-ils tirer pour le bon déroulement de leurs affaires ?
Au cours de la discussion, Jean-Marc Rickli souligne que la guerre en Ukraine n’est pas le seul événement menant à une nouvelle politique sécuritaire en Europe. Depuis le début du XXIe siècle, les ambitions hégémoniques de la Chine ainsi que l’affirmation continue de la Russie (invasion de la Géorgie, de la Crimée et du Donbas) y ont contribué. Les USA et leur retrait inattendu de l’Afghanistan ont mis les européens devant leurs responsabilités. En parallèle, bien des pays ont misé sur la technologie américaine pour développer leurs systèmes de défense aérienne (voir figure ci-dessous).
Bien que des avions de chasse aient été développés en Europe (Gripen, Eurofighter et Rafale), 10 pays ont choisi le modèle US F-35, notamment en raison de son interopérabilité au sein de l’Otan.
Les entreprises, quant à elles, font face à de nouveaux défis stratégiques : les crises du Covid et en Ukraine ont révélé notre dépendance à certaines matières et technologies. D’autre part, les entreprises devront toujours plus choisir entre des standards et normes différents, portés par les systèmes rivaux que sont la Chine et les Etats-Unis. Sous la pression des grandes puissances, elles risquent de devoir choisir leur camp et devront opérer un «découplage technologique».
Pour en savoir plus, retrouvez deux études d’Avenir Suisse :
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Entretien sur la réinsertion professionnelle en temps de pandémie, avec Olivier Barraud, Directeur de l'Office AI (VD) et Frédéric Bracher, COO Ressources humaines à Swisscom.
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Jérôme Cosandey
«La clé, c’est qu’une personne reste en emploi.»
PodcastsEntretien sur la réinsertion professionnelle en temps de pandémie, avec Olivier Barraud, Directeur de l'Office AI (VD) et Frédéric Bracher, COO Ressources humaines à Swisscom.
Selon une étude intitulée Swiss Corona Stress Study (2020), le nombre de personnes manifestant des symptômes de dépression grave a été multiplié par six, et cela entre la première et la deuxième vague de Coronavirus. En effet, le télétravail, l’isolement et les incertitudes économiques représentent un terreau fertile au développement de maladies psychiques. Or, aujourd’hui déjà, la majorité des nouvelles inscriptions à l’AI concerne les maladies psychiques. Quelles solutions conviendrait-il de mettre en œuvre afin de faire prévaloir le principe «la réinsertion prime la rente» ? Comment améliorer la communication entre l’employé, l’employeur et le médecin, et surtout, comment faciliter l’entrée ou le maintien en emploi pour les personnes atteintes dans leur santé ?
Pour répondre à ces questions, Jérôme Cosandey, Directeur romand d’Avenir Suisse, reçoit deux invités dans ce podcast sur la réinsertion : Olivier Barraud, Directeur de l’Office AI du canton de Vaud, un des plus grands de Suisse avec près de 370 collaborateurs, et Frédéric Bracher, COO des Ressources humaines pour le groupe Swisscom, et responsable pour la gestion de la santé d’entreprise, du service social, de l’employabilité et de la réinsertion.
Au cours de la discussion, Frédéric Bracher a notamment souligné l’actuelle augmentation d’absences longues pour causes psychiques et l’importance d’avoir un suivi systématique et individuel après 30 jours d’incapacité de travail. Olivier Barraud a rappelé l’importance d’intervenir vite pour augmenter les chances de maintenir les personnes en emploi, un élément clé pour réduire le risque de rente. Grâce à l’intervention précoce, les offices AI disposent d’outils pour encadrer les collaborateurs, mais aussi leurs employeurs, sans impliquer aucun désavantage pour les assurés. Au contraire, un dialogue rapide avec le médecin, l’employeur et les institutions d’assurance serait bénéfique à toutes les parties impliquées.