«Aujourd’hui, on refuse entre 30 et 40 % des demandes RHT»
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Podcast sur les avantages, mais aussi les risques des RHT prolongées avec Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi (VD) et Marco Salvi, économiste chez Avenir Suisse.
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Jérôme Cosandey
«Aujourd’hui, on refuse entre 30 et 40 % des demandes RHT»
PodcastsPodcast sur les avantages, mais aussi les risques des RHT prolongées avec Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi (VD) et Marco Salvi, économiste chez Avenir Suisse.
Au début de la pandémie, de nombreuses entreprises ont été contraintes de suspendre leurs activités. Pour les soutenir, des mesures financières ont été mises en place. Notamment, les conditions pour obtenir des prestations en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) ont été assouplies :
Le cercle de bénéficiaires a été fortement élargi (p. ex. les personnes en contrat à durée déterminée).
Les conditions d’octroi ont été facilitées (p. ex. plus de délai d’attente, formulaires simplifiés).
Le niveau des prestations a été relevé à 100 % du dernier salaire pour les personnes à revenu modeste.
Au plus fort de la crise, en avril 2020, près d’un salarié sur quatre en Suisse bénéficiait des RHT. Quelles ont été les conséquences pour le marché du travail ? Comment les entreprises, mais aussi l’administration, ont pu gérer une telle vague de demandes ? Faut-il, et si oui, quand faudra-t-il revenir à la définition initiale des RHT ?
Au cours de la discussion, Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi du canton de Vaud, souligne que la situation économique a changé, suite aux réouvertures des magasins et restaurants, et que les demandes de RHT sont examinées de façon plus stricte. Entre 30 et 40 % des demandes sont aujourd’hui refusées, alors qu’environ 95 % étaient acceptées lors de la première vague de Covid.
Marco Salvi, responsable de recherche et spécialiste du marché du travail chez Avenir Suisse, estime que les RHT, si elles perdurent trop longtemps, risquent de repousser le problème du chômage à plus tard, ce qui entrave le changement structurel. Les habitants de notre pays ont changé leurs habitudes durant la crise de façon durable, ce n’est pas à l’Etat de maintenir figée une économie en mutation.