L’analyse choisie par Avenir Suisse sous la perspective de «Métropole lémanique» est à la fois historique, politique et économique. Elle inclut également une approche territoriale. La fondation d’obédience libérale prône le «développement d’une gouvernance métropolitaine efficace», a précisé mardi Avenir Suisse dans son communiqué.

«Face à la complexité des problèmes liés aux frontières, à l’enchevêtrement institutionnel, aux couches législatives multiples, au nombre d’acteurs régionaux (…), nul ne sait vraiment comment gouverner ce type d’ensemble territorial», constate la fondation.

Problèmes nouveaux

Celle-ci cite l’apparition de «problèmes nouveaux» suivants: la mobilité, le logement, l’aménagement du territoire et des infrastructures, pour justifier son catalogue. «Aucun de ces problèmes ne peut trouver une solution au niveau des territoires politiques existants (Etat, cantons, communes)», observe-t-elle.

L’analyse d’Avenir Suisse englobe à la fois l’Arc lémanique, la France voisine et les régions «autrefois périphériques» à l’Arc. «Face au durcissement de la concurrence internationale, combler le vide de gouvernance est une nécessité absolue pour le développement des territoires métropolitains en devenir», avance Avenir Suisse.

Politiciens consultés

Plusieurs experts ont apporté leurs contributions à cette étude, parmi lesquels Claude Jeanrenaud, spécialiste des économies régionales, ou Olivier Meuwly, historien. Le point de vue de politiciens genevois et vaudois (Pascal Broulis, David Hiller, Pierre-François Hunger) est également pris en compte.

Pour Xavier Comtesse, directeur d’Avenir Suisse, il s’agit via ces quatorze propositions de «définir d’abord un niveau de principe» avant d’avancer des réalisations concrètes. Et M. Comtesse de citer à l’ats les exemples de regroupements envisageables: «un seul Musée d’art contemporain, une seule école de police, voici quelques pistes envisagées».

Avenir Suisse met à plat plusieurs équations dans ses propositions: comment «favoriser le polycentrisme en tenant compte du poids historique des territoires» par exemple, ou comment «poursuivre l’équité plutôt que l’égalité», étant donné que «tous les territoires» ne sont pas «pareils, ou comment «chercher un équilibre financier métropolitain plutôt que de nouvelles taxes».

Cet article est paru dans «24 heures» et «Le Matin» du 17 avril 2012.