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Nos podcasts réunissent des spécialistes de l’économie, de la politique, de la recherche et de la société qui échangent sur la Suisse et son futur. Où faut-il agir d’un point de vue libéral ? Quelles solutions s’offrent à nous ? Comment peuvent-elles être mises en œuvre de manière efficace et efficiente ?

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Les derniers épisodes

«Dans la chaîne d’approvisionnement, une logique de blocs se remet en place»

Podcasts Podcast avec Florence Schurch, secrétaire générale de la STSA, Samy Chaar, chef-économiste de la banque Lombard Odier et Jérôme Cosandey (Avenir Suisse)


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Jérôme Cosandey

«Pour les médias, on a une situation de concurrence très asymétrique»

Podcasts Quelle politique des médias à l’heure du numérique ?

Il y a 100 ans, la RSR émettait sa première émission, marquant ainsi un tournant dans le monde des médias suisses. L’arrivée de la télévision, d’Internet et des réseaux sociaux furent d’autres jalons qui transformèrent en profondeur le secteur. Aujourd’hui, tout le monde peut créer son propre média, les acteurs établis comme les start-ups, par exemple heidinews. Les coûts de production pour développer des contenus écrits ou télévisuels et les coûts de diffusion sur la toile ont fortement chuté.

Dans ce podcast, nous accueillons Madeleine von Holzen, rédactrice en chef du journal Le Temps, et Mark Schelker, professeur et titulaire de la chaire d’économie publique à l’Université de Fribourg. Au cours de la discussion, Madeleine von Holzen souligne que le numérique a permis la démocratisation du monde médiatique. C’est une aubaine pour la population qui gagne ainsi un accès plus large aux médias, et pour ces derniers qui gagnent un accès direct à leurs lecteurs. Mark Schelker relève quant à lui la réduction des coûts de production grâce au numérique, sans ignorer le problème du découplage de la publicité vers d’autres hébergeurs de contenu. Les subventions financées par la redevance renforcent ainsi l’asymétrie de la concurrence entre le secteur public et privé.

Pour en savoir plus, écoutez notre podcast et consultez notre étude sur la politique des médias pour l’ère numérique.


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Jérôme Cosandey

«Le fédéralisme est l’enjeu clé dans la discussion politique de la réforme de l’OCDE»

Podcasts Entretien avec Philippe Miauton, Directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, et Fabian Baumer, Vice-directeur de l’Administration fédérale des contributions.

La réforme fiscale de l’OCDE, soutenue par environ 140 pays, est en train de transformer radicalement l’imposition des entreprises. Dès 2024, les entreprises générant un chiffre d’affaires annuel de 750 millions d’euros ou plus devront être taxées au minimum à 15 % dans tous les pays où elles sont actives. C’est un taux plus élevé que celui appliqué dans de nombreux cantons suisses, ce qui nous exhorte à nous poser les questions suivantes :

  • Quelle est la marge de manœuvre de la Suisse pour appliquer cette réforme internationale ?
  • Quelles sont les conséquences dans la pratique pour les entreprises concernées ?
  • Si la concurrence fiscale est ainsi réduite, comment garantir l’attractivité de la Suisse ou d’un canton ?

Dans ce podcast, nous accueillons Fabian Baumer, Vice-directeur de l’Administration fédérale des contributions (AFC) depuis 2008, qui dirige la Division principale «Politique fiscale» et est également membre de la direction responsable pour la mise en œuvre de la réforme sur un plan national, et Philippe Miauton, Directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), ce qui lui permet de prendre régulièrement le pouls des entreprises multinationales concernées par la réforme dans le canton.

Au cours de la discussion, Fabian Baumer indique que si la Suisse ne mettait pas en œuvre cette réforme, d’autres pays l’ayant instaurée pourraient alors taxer nos multinationales à notre place. Il relève ainsi l’importance du calendrier pour que la Suisse soit prête à mettre en œuvre la réforme en même temps que les autres pays. Mais au-delà de la dimension internationale, la redistribution au sein de la Suisse représente un enjeu clé pour le fédéralisme. Philippe Miauton exprime sa crainte que la manne financière offerte par la réforme revienne à la Confédération et non aux cantons. Ces derniers ont besoin de ces moyens financiers pour compenser de façon ciblée la perte d’attractivité fiscale propre au tissu économique local.

Pour en savoir plus sur les enjeux de cette réforme et mieux comprendre ce que devrait être la réponse de la Confédération et des cantons dans sa mise en œuvre, consultez notre étude «Le meilleur des mondes fiscaux», parue en août 2022.


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Jérôme Cosandey

«Il ne faut plus parler de produits péchés, on n’est pas à l’église»

Podcasts Entretien sur le rôle du secteur privé dans la santé publique : opportunités et défis, avec Bettina Borisch, Professeure à l'Institut de Santé Globale à Genève, et Diego Taboada, Senior Researcher à Avenir Suisse.

Les maladies transmissibles, le Covid-19 ou la variole du singe plus récemment, ont dominé le débat de santé publique ces dernières années. Mais même en 2020, malgré les 9000 personnes ayant succombé au Coronavirus, les maladies non-transmissibles, comme le cancer ou les maladies cardiaques, restent les deux premières causes de décès en Suisse.

De nombreux facteurs de risques favorisant le développement de telles maladies sont liés à nos habitudes, comme la sédentarité ou une alimentation déséquilibrée. Si la santé est avant tout une thématique individuelle, les coûts directs et indirects liés à ces maladies sont supportés par la collectivité. Voilà pourquoi de nombreux experts et élus politiques attendent de l’Etat une intervention plus déterminée. Le secteur privé, en particulier le secteur agro-alimentaire, est souvent relégué à un rôle de second plan, et fait souvent l’objet d’interventions politiques.

  • Quelles sont les opportunités, mais aussi les défis pour le secteur agro-alimentaire ?
  • Les pratiques à l’étranger peuvent-elles servir d’exemple à la Suisse ?
  • Quel rôle le secteur privé peut-il jouer dans la prévention ?

Dans ce podcast, nous accueillons Bettina Borisch, experte en santé publique, avec de nombreux mandats sur le plan international et au sein de l’OMS, et Professeure à l’Institut de santé globale à Genève depuis 1995, et Diego Taboada, Senior Researcher à Avenir Suisse dans le secteur de la santé et également auteur d’une étude publiée en 2022 intitulée «Plus d’initiative privée dans la santé publique».

Lors de la discussion, si Bettina Borisch souligne la nécessité d’encourager une baisse de la production et de la consommation de produits à risque comme le sucre, le sel et les matières grasses, elle trouve peu approprié de parler de produits-péchés. Cette appellation culpabilise les victimes d’obésité et de tels termes s’avèrent contreproductifs dans la lutte contre les maladies non-transmissibles. Diego Taboada indique que si plus de transparence est en effet nécessaire, il est inutile de rendre le nutri-score obligatoire, car les entreprises l’utilisent déjà, en réponse à des exigences de plus de transparence de la part des consommateurs. Les entreprises ont un rôle à jouer car elles sont les mieux à même de répondre à la demande des consommateurs.


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Jérôme Cosandey

«En trois mois, la politique de sécurité européenne a fait plus de progrès qu’en 30 ans»

Podcasts Entretien sur la crise en Ukraine : un point de bascule pas encore atteint ? Discussion avec Jean-Marc Rickli, Directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité (GCSP) de Genève.

Personne ne pensait le 24 février dernier que la Russie allait envahir l’Ukraine. Et pourtant. Cet acte de guerre fut un point de bascule dans l’histoire : face à cette invasion, la Suisse et l’UE ont fait preuve d’une détermination et d’une rapidité surprenantes. La Finlande et la Suède ont mis fin à leur politique de neutralité et ont déposé leur demande d’adhésion à l’Otan et l’Ukraine quant à elle, désire rejoindre l’UE.
Dans ce podcast, Jean-Marc Rickli et Jérôme Cosandey abordent les questions suivantes :

  • Quelles sont les conséquences géopolitiques de ce conflit pour la cohésion de l’Europe en général et de ses organisations internationales ?
  • Qui, entre les Etats-Unis et la Chine, profite le plus de ce conflit en Europe ?
  • Quels enseignements les dirigeants d’entreprises doivent-ils tirer pour le bon déroulement de leurs affaires ?

Au cours de la discussion, Jean-Marc Rickli souligne que la guerre en Ukraine n’est pas le seul événement menant à une nouvelle politique sécuritaire en Europe. Depuis le début du XXIe siècle, les ambitions hégémoniques de la Chine ainsi que l’affirmation continue de la Russie (invasion de la Géorgie, de la Crimée et du Donbas) y ont contribué. Les USA et leur retrait inattendu de l’Afghanistan ont mis les européens devant leurs responsabilités. En parallèle, bien des pays ont misé sur la technologie américaine pour développer leurs systèmes de défense aérienne (voir figure ci-dessous).

Bien que des avions de chasse aient été développés en Europe (Gripen, Eurofighter et Rafale), 10 pays ont choisi le modèle US F-35, notamment en raison de son interopérabilité au sein de l’Otan.

Les entreprises, quant à elles, font face à de nouveaux défis stratégiques : les crises du Covid et en Ukraine ont révélé notre dépendance à certaines matières et technologies. D’autre part, les entreprises devront toujours plus choisir entre des standards et normes différents, portés par les systèmes rivaux que sont la Chine et les Etats-Unis. Sous la pression des grandes puissances, elles risquent de devoir choisir leur camp et devront opérer un «découplage technologique».

Pour en savoir plus, retrouvez deux études d’Avenir Suisse :


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Jérôme Cosandey

«Aujourd’hui, on refuse entre 30 et 40 % des demandes RHT»

Podcasts Podcast sur les avantages, mais aussi les risques des RHT prolongées avec Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi (VD) et Marco Salvi, économiste chez Avenir Suisse.

Au début de la pandémie, de nombreuses entreprises ont été contraintes de suspendre leurs activités. Pour les soutenir, des mesures financières ont été mises en place. Notamment, les conditions pour obtenir des prestations en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) ont été assouplies :

  • Le cercle de bénéficiaires a été fortement élargi (p. ex. les personnes en contrat à durée déterminée).
  • Les conditions d’octroi ont été facilitées (p. ex. plus de délai d’attente, formulaires simplifiés).
  • Le niveau des prestations a été relevé à 100 % du dernier salaire pour les personnes à revenu modeste.

Au plus fort de la crise, en avril 2020, près d’un salarié sur quatre en Suisse bénéficiait des RHT. Quelles ont été les conséquences pour le marché du travail ? Comment les entreprises, mais aussi l’administration, ont pu gérer une telle vague de demandes ? Faut-il, et si oui, quand faudra-t-il revenir à la définition initiale des RHT ?

Au cours de la discussion, Françoise Favre, Cheffe du service de l’emploi du canton de Vaud, souligne que la situation économique a changé, suite aux réouvertures des magasins et restaurants, et que les demandes de RHT sont examinées de façon plus stricte. Entre 30 et 40 % des demandes sont aujourd’hui refusées, alors qu’environ 95 % étaient acceptées lors de la première vague de Covid.

Marco Salvi, responsable de recherche et spécialiste du marché du travail chez Avenir Suisse, estime que les RHT, si elles perdurent trop longtemps, risquent de repousser le problème du chômage à plus tard, ce qui entrave le changement structurel. Les habitants de notre pays ont changé leurs habitudes durant la crise de façon durable, ce n’est pas à l’Etat de maintenir figée une économie en mutation.

Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre étude sur les conséquences de la pandémie sur le marché du travail suisse : En pleine forme ? – Avenir Suisse (avenir-suisse.ch).


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Jérôme Cosandey

«On n’assure pas la stabilité des prix sans indépendance»

Podcasts Entretien avec Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale de la BNS, et Juan Flores, Professeur d'histoire économique

Alors qu’on n’en parlait plus depuis des années, l’inflation fait sa réapparition sur les marchés et amène son lot d’incertitudes. Dans notre société, individus et entreprises ont besoin de confiance dans la stabilité de la monnaie. D’un côté, les consommateurs veulent être sûrs de la stabilité des prix, et de l’autre, les entreprises ont besoin de la stabilité des taux de change, notamment pour les ventes et achats à l’étranger. La BNS (Banque nationale suisse) joue un rôle crucial pour établir une relation de confiance, mais elle a également besoin de celle de la société, de l’économie et de la sphère politique pour garantir son indépendance.

Quelles sont les conditions nécessaires pour que cette relation de confiance perdure ? L’autonomie dont jouit la BNS pour remplir son mandat est-elle menacée ? Que nous enseigne l’histoire des banques centrales, en Suisse et dans le reste du monde ?

Nous avons convié pour ce podcast deux invités, Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale de la BNS. Depuis 2015, elle est responsable du 3e département de cette dernière (marchés financiers, gestion des réserves, opérations bancaires et informatique), et Juan Flores, Professeur à l’UNIGE au département d’histoire, économie et société. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages au sujet de la dette souveraine et du rôle des intermédiaires financiers dans les crises bancaires et monétaires.

Andréa M. Maechler insiste notamment sur le fait que la stabilité des prix est un bien public essentiel. Celle-ci permet la création d’un contexte de prévisibilité, de stabilité, et donc de confiance. Elle explique également pourquoi l’indépendance est une prérogative essentielle pour que la BNS puisse remplir son mandat. Pour Juan Flores, la confiance dans les banques centrales est une valeur qui se construit sur le long terme. Le rôle de ces institutions a évolué au cours du siècle dernier. La stabilité actuelle en Suisse n’est ni le fruit du hasard, ni un acquis.


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Jérôme Cosandey

«Dans l’industrie, il faut de la persévérance et de la vision»

Podcasts Entretien sur l'évolution du secteur secondaire en Suisse, avec Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies et Présidente de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), et Darius Farman, Senior Researcher à Avenir Suisse.

Depuis longtemps, la crainte d’une désindustrialisation en Suisse fait couler beaucoup d’encre dans les médias. Dès le début de la pandémie de coronavirus, ces inquiétudes ont été ravivées et des appels au soutien des «artisans locaux» et au rapatriement de la production se font entendre. Or, depuis une vingtaine d’années, force est de constater la résilience et la dynamique du secteur industriel : le nombre d’emplois est stable, la valeur ajoutée et les exportations ont fortement augmenté.

Dans quelles branches et régions de l’emploi a été créé ? Quel est l’impact de la numérisation dans les processus de fabrication, notamment sur les exigences de qualifications de la main-d’œuvre dans ce secteur ?

Pour y répondre, nous accueillons lors de ce podcast Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies et Présidente de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), et Darius Farman, Senior Researcher à Avenir Suisse. Aude Pugin souligne notamment que la force, le courage et la vision de l’entrepreneur doivent être les moteurs du renouveau au sein d’une industrie. Darius Farman ajoute quant à lui que poursuivre une politique économique qui bénéficie à l’ensemble de l’économie est préférable à des politiques industrielles dédiées à des branches spécifiques.

Pour plus d’informations sur le sujet, consultez notre étude complète.


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Jérôme Cosandey

«Pour les jeunes, il y a un risque de double déclassement»

Podcasts Entretien sur la formation continue, avec Blaise Matthey, Directeur général de la FER Genève, et Marco Salvi, économiste à Avenir Suisse.

Les progrès technologiques ont profondément modifié le marché du travail suisse au cours des dernières décennies. L’évolution des exigences de qualification illustre très bien ce phénomène, et les entreprises sont de plus en plus demandeuses de personnel hautement qualifié. De plus, la crise du Covid-19 avec l’obligation de travailler à domicile, les restrictions de voyages et le boom du commerce en ligne, a poussé bon nombre d’entreprises à revoir leurs modèles d’affaires et à développer de nouvelles compétences. Comment accompagner cette transition pour le personnel d’une entreprise ? Quel est le rôle de la formation continue (formelle en cours externes, ou informelle en entreprises) dans cette transition ? Comment former du personnel alors que l’enseignement à distance est lui aussi de rigueur, et quelle est la responsabilité de l’employé, de l’employeur et de l’Etat ?

Pour répondre à ces questions, Jérôme Cosandey, Directeur romand d’Avenir Suisse, reçoit deux invités : Blaise Matthey, Directeur général de la Fédération des Entreprises Romandes Genève (FER Genève), ainsi que Marco Salvi, Senior Fellow et responsable de recherche Chances et société chez Avenir Suisse, et co-auteur d’une étude récente à ce sujet, intitulée «Cibler la formation continue – Réponses aux évolutions du marché du travail».

Au cours de la discussion, Blaise Matthey a souligné que contrairement à ce que l’on pense souvent, la fracture numérique ne touche pas que les collaborateurs plus âgés, mais aussi certains jeunes. Pour ces derniers, il existe en effet un risque de double déclassement, tout d’abord sur la compétence, car il ne leur est pas possible de l’acquérir, et enfin sur leur manque d’intérêt pour le numérique, entrainant des conséquences sur leurs carrières professionnelles en l’absence de réaction rapide. Marco Salvi, de son côté, ajoute que plus une personne est qualifiée, plus elle investira de temps dans la formation continue, car les conséquences d’une perte de savoir sont encore plus conséquentes.

Pour plus d’informations sur la formation continue, consultez notre publication «Cibler la formation continue – Réponses aux évolutions du marché du travail».


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Jérôme Cosandey

«La clé, c’est qu’une personne reste en emploi.»

Podcasts Entretien sur la réinsertion professionnelle en temps de pandémie, avec Olivier Barraud, Directeur de l'Office AI (VD) et Frédéric Bracher, COO Ressources humaines à Swisscom.

Selon une étude intitulée Swiss Corona Stress Study (2020), le nombre de personnes manifestant des symptômes de dépression grave a été multiplié par six, et cela entre la première et la deuxième vague de Coronavirus. En effet, le télétravail, l’isolement et les incertitudes économiques représentent un terreau fertile au développement de maladies psychiques. Or, aujourd’hui déjà, la majorité des nouvelles inscriptions à l’AI concerne les maladies psychiques. Quelles solutions conviendrait-il de mettre en œuvre afin de faire prévaloir le principe «la réinsertion prime la rente» ? Comment améliorer la communication entre l’employé, l’employeur et le médecin, et surtout, comment faciliter l’entrée ou le maintien en emploi pour les personnes atteintes dans leur santé ?

Pour répondre à ces questions, Jérôme Cosandey, Directeur romand d’Avenir Suisse, reçoit deux invités dans ce podcast sur la réinsertion : Olivier Barraud, Directeur de l’Office AI du canton de Vaud, un des plus grands de Suisse avec près de 370 collaborateurs, et Frédéric Bracher, COO des Ressources humaines pour le groupe Swisscom, et responsable pour la gestion de la santé d’entreprise, du service social, de l’employabilité et de la réinsertion.

Au cours de la discussion, Frédéric Bracher a notamment souligné l’actuelle augmentation d’absences longues pour causes psychiques et l’importance d’avoir un suivi systématique et individuel après 30 jours d’incapacité de travail. Olivier Barraud a rappelé l’importance d’intervenir vite pour augmenter les chances de maintenir les personnes en emploi, un élément clé pour réduire le risque de rente. Grâce à l’intervention précoce, les offices AI disposent d’outils pour encadrer les collaborateurs, mais aussi leurs employeurs, sans impliquer aucun désavantage pour les assurés. Au contraire, un dialogue rapide avec le médecin, l’employeur et les institutions d’assurance serait bénéfique à toutes les parties impliquées.

Pour en savoir plus sur les coûts de l’invalidité, les comparaisons intercantonales mais aussi sur les outils possibles pour mieux soutenir la réintégration sur le marché du travail, consultez notre publication «Réinsérer plutôt qu’exclure – comment faciliter davantage le retour au travail en cas d’invalidité».


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Jérôme Cosandey
https://www.avenir-suisse.ch/fr/podcasts/page/2