Après avoir ordonné la fermeture partielle du pays le 16 mars 2020 et renforcé les mesures de lutte contre la pandémie, le Conseil fédéral envisage désormais un assouplissement progressif après le 26 avril 2020. Dans l’intervalle, la progression exponentielle des infections a été stoppée. La Suisse devrait donc entrer dans une nouvelle phase de contrôle de la pandémie. Afin de protéger la santé de chacun, le respect des mesures d’hygiène doit être complété en priorité par une expansion rapide des capacités de test.

Jusqu’à présent, les effets économiques des mesures prises pour endiguer la pandémie sont graves, avec une forte hausse du chômage et des coûts mensuels de l’ordre de plusieurs milliards. Une feuille de route pour la sortie de crise doit donc être établie. Concernant l’économie, toutes les activités opérationnelles devraient être à nouveau autorisées, à condition que les entreprises s’engagent à respecter les règles d’hygiène de l’OFSP. Les écoles doivent être réouvertes progressivement, en tenant compte de l’âge des élèves et de leur capacité à s’organiser. Sur le plan politique, il faut rétablir la démocratie directe et parlementaire et présenter une feuille de route pour la réduction de la dette fédérale. Les Chambres fédérales et les parlements cantonaux doivent pouvoir se réunir à nouveau dès que possible – y compris de façon numérique. Le référendum du 17 mai, qui a été suspendu, doit être reporté à l’été 2020. La transformation numérique est à mener de façon systématique. Dans ce cadre, l’expansion du réseau de télécommunications doit être une priorité. Enfin, les préparatifs en vue d’une vaste campagne de vaccination doivent être abordés en temps utile : les obstacles bureaucratiques à l’introduction du vaccin doivent être levés à un stade précoce et la distribution et l’administration à grande échelle d’un vaccin contre le coronavirus doivent être organisées sur le plan logistique.

Compte tenu de la situation de pandémie, une communication claire de la part des autorités est nécessaire. Elle favorise la compréhension de la population envers la restriction temporaire des libertés civiles et crée une sécurité de planification pour les entreprises. Les paramètres de décision et d’orientation les plus importants de la gestion de la pandémie par les autorités doivent être connus et accessibles.